- BMW
- K 1300 S
- K 1300 S 2009
- Essai
Avec l’apparition de la K 1200 S en 2004, BMW a opté pour un changement radical dans sa philosophie en adoptant un moteur 4 cylindres en ligne de disposition transversale. La marque allemande préparait son arrivée dans le segment des sportives de haute performances avec les même armes que les japonaises. La première sensation qu’elle nous a transmise était que nous allions monter dans un train à grande vitesse : voyager confortablement, rapidement et bien accroché au sol. C’est le feeling que transmet la K 1300 S, mais amplifié par les modifications opérées par rapport à la K 1200 S.
Le changement le plus évident à première vue est l’augmentation de cylindrée. Le moteur croît de 136 cc et passe de 1157 cc à 1293 grâce à une augmentation du diamètre de course. La puissance aussi augmente (8cv) et le couple maximum (10 Nm) pour se situer à 175 cv à 9250 tr/min (contre 10250 tr/min avant) et 140 Nm à 8250 tr/min (contre 9250 tr/min avant). Comme vous pouvez le voir, plus que l’augmentation de puissance, il est intéressant de noter l’augmentation de couple et la réduction du régime de tour à 1000 tr/min. Et une donnée encore plus révélatrice est que 70% de ce couple maximum est disponible à partir de 3000 tr/min. Et sur l’asphalte, c’est chiffres sont dévastateurs…
Le moteur est plein depuis le ralentit, si vous nous permettez d’exagérer un peu, et l’accélération et les reprises sont impressionnantes. Malgré l’adoption d’un moteur 4 cylindres, BMW suit sa philosophie de confort à l’utilisateur. La position de conduite a été pensée aussi bien pour un conducteur de taille moyenne que XL. La hauteur de selle est de 820 mm ou 790 mm avec la selle basse, ce qui nous permet de pouvoir poser facilement les pieds au sol pour faciliter les manœuvres à l’arrêt. Comme la K 1300 S est longue (2.182 mm) et lourde (254 kilos), il sera tout de même difficile de la bouger moteur éteint. Cependant une fois en marche, tout change. La version dont nous disposions pour l’essai était full equiped, une moto de rêve avec contrôle de suspensions ESA II, contrôle de traction ASC, ABS Intégral (de série), poignées chauffantes et ordinateur de bord. Nous passons la première et remarquons une douceur général de la moto, excepté pour le changement (il est parfois difficile de trouver le point mort) et les suspensions sont un peu dures. La route choisie pour l’essai de la K 1300 S comprenait une partie initiale d’autoroute, puis une route rapide et de montagne. Sur autoroute nous avons testé l’ESA II et essayé les trois modes de fonctionnement (confort, normal et sport). Ce système nous permet de changer l’hydraulique en marche alors que la précharge doit se faire à l’arrêt L’aplomb est une des grandes qualités de cette moto, elle donne la sensation d’être sur des rails. La direction est très précise et cela provient du travail du Duolever. En effet, le Duolever est le train avant des K 1300 et est constitué par un rectangle articulé composé par deux long bras qui peuvent tourner par rapport au châssis. Ce système dissocie les forces de freinage et évite l’enfoncement de la fourche. Le bras inférieur a été relooké et fabriqué en aluminium pour gagner en sensibilité et précision de direction.
La route, le décor pour lequel elle a été créée, est le meilleur banc d’essai. Avec l’ESA II en position sport nous commençons à circuler sur une route avec de longues lignes droites et des grands virages. Nous avions toujours la sensation d’être dans un TGV, rapide et sur rails La générosité du moteur s’observe à la sortie de virages, nous pouvons entrer rapidement ou lentement, elle s’en sort toujours à merveille. Mais nous avons décidé de la tester sur une route de montagne pour donner notre verdict final. Avec l’aplomb de cette moto nous pouvions imaginer qu’elle est lente et lourde, mais la réalité est bien différente. Il ne s’agit pas d’une highsport, mais les modifications du Duolever l’ont convertit en une moto beaucoup plus agile, avec des changements de direction plus rapides et naturels malgré ses mesures. Même si de nos jours nous trouvons de nombreux radars sur la route, nous avons un système de permis à point et que les banques ne prêtent pas facilement de l’argent…Rien ne peut nous empêcher de rêver de motos comme la K 1300 S.
Sergi Mejías Photos: Juan Pablo Acevedo Traduit et adapté par Gaela Le Janne
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