Nouvelle ?
Nouvelle, pas totalement… La S 1000 RR de 2012 n’a pas subi de changements radicaux, mais plutôt une série d’améliorations qui en font une meilleure moto que la version précédente. Si on laisse de côté l’esthétique et l’équipement, les améliorations les plus remarquables sont les améliorations dynamiques, celles de la partie cycle comme celles du moteur. La 2012 est une évolution, une bonne évolution.
Celui qui a testé une S 1000 RR a déjà expérimenté des sensations encore inexplorées jusqu’à maintenant. Les hypersportives japonaises ou italiennes courent déjà comme des bêtes, alors imaginez-vous avec 20 CV de plus. C’est vraiment impressionnant de pouvoir exprimer à fond le potentiel de cette BMW en seconde ou troisième, et cela ne peut pas s’expliquer avec des mots. Les sensations d’accélération, de puissance, de bestialité peuvent se ressentir, mais pas se raconter. Ajoutez à cela un répondant assez brusque, et les émotions sont garanties.
Pour humaniser –dans la mesure du possible- cette brute, on a modifié le répondant du gaz ainsi que les modes de puissance. Sur l’accélérateur, on trouve deux modalités : une douce lorsqu’on utilise le mode Rain et une autre plus directe pour les autres modes. Avec le mode Rain, nous disposons de 11 CV de plus qu’avant. On a modifié les courbes des modes Sport, Race et Slick. Avec le mode Sport, la courbe est la même que celle de la Rain au début, mais elle se démarque ensuite jusqu’à atteindre la puissance maximale, toujours avec une remise de puissance plus douce qu’avec les modes Race et Slick. Les deux premières vitesses adoucissent et équilibrent son répondant pour rendre la conduite plus facile et fluide. Notre modèle était équipé du DTC-ABS et du Quickshifter en option. L’efficacité du changement, rapide et précis, augmente grâce à cet accessoire, très conseillé en cas d’utilisation racing.
Plus agile, plus facile
Les changements de la partie cycle ne sont pas radicaux, mais ils permettent de donner un autre caractère à cette hypersportive allemande. La version 2010 était très stable, mais il était plus difficile de la faire entrer dans les virages, par rapport à d’autres motos comme la Honda CBR ou l’Aprilia RSV4, sans doute les plus agiles et équilibrées des 1000.
La S 1000 RR 2012 n’a pas le naturel et la facilité de ces dernières, mais elle s’est clairement améliorée par rapport à la version précédente. Elle bénéficie d’un excellent appui au sol et d’un bon tact sur le train avant, et l’entrée dans les virages est plus immédiate et progressive et demande moins d’effort. Les virages à angles fermés sont désormais plus faciles. Preuve de cela : la présentation du modèle 2012 a eu lieu sur le circuit très technique de Cheste. Le réglage des suspensions est dur, pas autant en précharge qu’en hydraulique. Le répondant est très bon et permet de maintenir les roues au sol, mais notre dos souffrira sur l’asphalte accidenté.
Mention spéciale pour l’ABS, qui a été ajouté en option avec le DTC. Le réglage est très sportif, et sur le train arrière, le système agit comme sur la majorité des motos, alors que l’avant permet de freiner très tard et même de bloquer légèrement la roue, assez pour entendre crisser le pneumatique avant que le système ne débloque la roue et n’évite la chute. Les freins, avec étriers radiaux Brembo, sont très puissants dès les premiers millimètres de parcours de la manette. Des freins de supersportive.
Par: Motofan France 19/03/2012