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Derbi Mulhacén 659: Au sommet

Le lien de Derbi avec les petites motos de 50, 80 ou 125 cc n’existe plus. La marque espagnole vient de lancer sa première moto de moyenne/grande cylindré, avec un seul cylindre. Depuis le milieu des années soixante-dix, nous n’avions pas vu une Derbi dépassant les 125 cc. Aujourd’hui, la nouvelle Mulhacén 659 est disponible. Pourquoi la marque catalane a-t-elle choisi une scrambler pour le lancement de cette moyenne cylindré? Selon Marc Arano, responsable marketing de Derbi, le secteur des 600/650 est déjà envahi par les nakeds, les sports et les trails des fabricants japonais et européens. C’est pourquoi ils ont choisi les scramblers, un secteur qui, bien que minoritaire, n’est pas exploité, même s’il semble que certaines marques comme Triumph et même Yamaha, avec sa MT-03, sont en train de les tester. Derbi a ajouté que ce type de moto a un caractère très polyvalent, et peut être utilisé aussi bien en ville que sur route, et même éventuellement sur des pistes de forêt.

La Mulhacén surprend d’abord par son design audacieux, fruit du travail de l’ingénieur autrichien Klaus Nennewitz, et ensuite par ses belles finitions. La réalisation des pièces, des soudures et des peintures est excellente. On remarque son énorme échappement élevé, de type Supertrapp, et les beaux disques lobulaires à l’avant et à l’arrière, avec ancrage radial d’étrier et une pompe radiale. Les phares arrières et les clignotants sont à leds et le tableau de bord futuriste est digital et propose trois intensités lumineuses. Le guidon est en ergal, il est peint d’une belle couleur dorée. L’unique point faible est la poignée du passager, une simple pièce en tube creux. Le bras oscillant est une énorme pièce en fonte d’aluminium avec un amortisseur Sachs ancré latéralement, et avec des biellettes de progressivité variable. La fourche est une Marzocchi inversée. Le moteur est connu, puisqu’il s’agit du Yamaha-Minarelli, monté pour la première fois sur les Yamaha XT 660 R, et qui a ensuite équipé d’autres motos.

Ce moteur diffère de celui de la moto japonaise sur le mapping d’allumage, la boite d’admission et l’échappement. Derbi a cherché à donner plus de couple moteur et un meilleur fonctionnement dans les bas et les moyen régimes. On a annoncé 47 CV, un peu moins que les Yamaha. La Mulhacén sera l’accessoire indispensable des métrosexuels des villes. Son design impressionnant fera tourner les têtes à son passage. Son allure dynamique aide beaucoup : c’est une moto très étroite et légère (on nous a annoncé environ 20 kg de moins que la concurrence). C’est un vrai plaisir de la conduire en ville.

On regrette seulement un angle de rotation moyen, à cause de la fourche inversée, et une selle un peu juste et dure pour les deux occupants. Le passager dispose d’une poignée pour se tenir, mais elle est peu ergonomique et on se coince facilement les doigts. Elle mériterait d’être repensée. Au contraire, l’ergonomie générale a été bien conçue et la position de conduite est agréable. Le tableau de bord est très intéressant, entièrement digital et bien équipé. Grâce à un joystick situé sur l’interrupteur gauche (nouveau sur le marché), nous accédons au compte-tours et aux deux compteurs partiels en appuyant vers la droite, ainsi qu’aux différentes intensités lumineuses. Le puissant clackson fait partie de la personnalité de la Derbi 659.

Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais