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Ducati Desmosedici RR: Aucune rivale

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En accélérant sur le pit lane j’ai tout de suite noté que cette moto était plus proche d’une version de course que d’un modèle urbain; sa selle dure en mousse et sa position de conduite le confirment. Je me suis engagé sur le circuit en regardant derrière moi, car nous roulions en même temps que Guareschi, le testeur de MotoGP sur la 800 officielle, et après avoir vérifié qu’il n’y avait  personne derrière moi, j’ai ouvert les gaz. Le son émis par les échappements ouverts est incroyable. J’ai passé la vitesse au dessus et j’ai ouvert encore plus les gaz. Même si les pneumatiques étaient déjà chauds, j’ai décidé d’effectuer le premier tour calmement, en tentant dans la mesure du possible de mémoriser ce tracé mythique.

Les montés, les descentes, et le  grand nombre de virages aveugles ne m’ont pas facilité les choses. L’une des premières impressions que j’ai eu est la facilité avec laquelle j’ai pu me coucher vers l’intérieur des virages, et surtout, la bonne adhérence des pneumatiques sur l’asphalte. J’ai enchaîné quelques virages de plus, avant la première ligne droite. J’ai alors ouvert les gaz énergiquement. Troisième vitesse, quatrième, cinquième, tout passe très vite, sixième à fond, et je commence enfin à relâcher les gaz, car après la dernière ligne droite en montée, il ne reste que 300 mètres pour freiner. Je me suis levé et j’ai commencé à tirer doucement sur les freins, la moto est restée très stable. L’équipement de freins se comportent impeccablement bien, avec beaucoup de tact et de mordant, et le parcours de la manette est précis. J’avais eu la même sensation avec la 1098.

Sur le second tour, je me permets le luxe de bousculer un peu plus la moto. Je reconnais le tracé, et cela me donne la possibilité d’être un peu plus détendu. Je commence à me sentir à l’aise sur la moto. Sur une sortie de virage rapide, j’ai ouvert les gaz avec énergie, en me basant sur le pneumatique collé à l’asphalte, bien appuyé sur les courtes pédales et avec le corps bien placé. J’ai replacé la moto droite le plus rapidement possible, et j’ai noté que le train avant s’allégeait de plus en plus, mais avec une sécurité surprenante. Le fait de placer correctement le corps est très importante, plus je m’étend vers l’avant, mieux la moto tourne et mieux elle se comporte. La Desmosedici veut être pilotée, et non conduite.

Ce qui m’impressionne le plus, c’est la capacité de traction que peut transmettre le propulseur. Cette configuration tétra cylindre en V, en plus de fournir 200 CV de puissance, apporte une traction vraiment efficace. Le moteur ne donne le meilleur de lui-même qu’à partir du moyen régime, ce qui oblige à chercher la partie haute du compte-tours digital. Je suis passé par un autre virage très rapide, puis j’ai enchaîné avec une montée sur laquelle je suis arrivé très vite, je suis alors redescendu de deux vitesses, et j’ai senti comme l’embrayage anti-rebond réagissait bien. Le temps d’attente entre l’actionnement de la manette et la sensation de rétention du propulseur n’est que d’une seconde. Le son rauque de son échappement invite à ouvrir les gaz; il est assourdissant, mais il fait monter l’adrénaline à fond. Si on relâche les gaz, et que l’on réduit un peu les tours, le vrombissement est également délicieux. Sur cette Ducati on se sent comme un pilote de MotoGP.

Par: Gaela le Janne

Web editor

Publié le 21/09/2011  

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