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Ducati Monster S4R: L’option logique

Le moteur est plus puissant, mais surtout plus doux -et plus beau– que sur la précédente S4R de base 996. Les détails esthétiques du moteur sont mieux pensés. La nouvelle Monster sportive ressemble plus à la S4Rs qu’à la version antérieure. Ce nouveau modèle diffère au niveau externe, à cause de la substitution des éléments de carbone par d’autres matériaux plastiques et par l’utilisation d’une fourche Showa et d’un amortisseur Sachs au lieu des Ölhins à l’avant et à l’arrière. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, la Monster version 900 cc a fait son apparition il y a plus de 15 ans, et la famille S4, plus de 8 ans, avec ce modèle brut au moteur de 916… aussi brut que la S4 R qui est arrivée ensuite avec le propulseur de la 996.

Ces S4 et S4R ressemblent à des rat-bikes, des superbikes sans carénage, à cause de la quantité de câbles et de tubes visibles et qui gâchent la beauté esthétique caractéristique des Monster. La S4R a de plus lancé la mode des deux échappements élevés sur le coté droit, mode qu’ont adoptée toutes les S2R et S4R. L’apparition du moteur Testastretta de la 998 laissait présager que tôt ou tard, il équiperait les nouvelles S4R. Curieusement, la première à sortir a été la S4Rs il y a presque un an, une pièce d’orfèvrerie équipée du meilleur de la marque de Borgo Panigale. Son prix élevé, bien qu’adapté à la qualité offerte -carbone, suspensions Ölhins, freins radiaux, moteur Testastretta, etc.-, explique l’exclusivité de la S. La marque lance aujourd’hui un modèle plus accessible, la nouvelle S4R.

La principale nouveauté par rapport au modèle précédent est l’ajout du moteur Testastretta provenant de la 999. La brutalité et les toussotements à faible régime ont disparu. Avec ce propulseur on peut laisser tomber l’aiguille du compte-tours jusqu’à 3000 tr/min, et ouvrir ensuite les gaz sans problèmes… même si cette sportive Desmo est plus heureuse à partir de 5000 tours et jusqu’à 10 000. Sa consommation n’est pas très élevée, entre 6 et 8 litres en fonction du type de conduite. Sur un trajet mixte, la consommation moyenne est de 6,2l/100 km, un chiffre vraiment faible.

Cette Monster est relativement confortable, et seule l’utilisation répétée de la manette d’embrayage -dans un embouteillage par exemple- nécessitera des mains entraînées pour ne pas finir avec des poignets comme ceux de Schwarzenagger. L’excellente partie cycle -les suspensions, bien qu’elles ne soient pas des Ölhins, travaillent bien, et le cadre Treillis permet comme toujours une entrée rapide et facile dans les virages. Le fait de charger le poids sur la roue avant contribue à sentir la partie avant solide, et apporte une parfaite stabilité dans le passage des virages, aussi bien dans les virages lents que dans les rapides.

Sur zones rapides l’amortisseur Ölhins nous manquera un peu, car le Sachs est un peu trop doux, même si à aucun moment il ne perd son maintien. Dans ces zones, nous avons pu exploiter toute la puissance du moteur, et nous avons constaté que, malgré des bas régimes décents, le Testastretta se sent plus à l’aise à moyen et haut régimes… et en haut il fournit beaucoup de puissance.

Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais