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BMW S 1000 RR : la superbike urbaine allemande

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2009 a été une année marquante pour BMW. C’est l’année de la présentation de sa première moto supersportive, sa première véritable Superbike, avec laquelle la marque souhaitait concurrencer Ducati, Aprilia et les japonaises. BMW espérait également contrecarrer sa réputation de marque qui ne fabrique que des GT et a voulu démontrer qu’elle était capable de concourir sur le segment des motos de grandes performances.

BMW applique aujourd’hui quelques améliorations à sa supersportive. A première vue, elles ne semblent pas importantes mais en réalité ces modifications ont permis d’améliorer cette moto déjà excellente.

En pratique, tout le pack électronique a été optimisé. L’alimentation a été améliorée pour donner au moteur un meilleur couple et un meilleur rendement à bas régimes. L’accélérateur « Ride by Wire » est entièrement nouveau, avec un parcours plus court et un actionnement plus dur. Mais la modification la plus importante de la BMW S 1000 RR concerne le mapping du moteur, qui a été complètement revu. On a gardé les quatre modes existants (pluie, sport, route et slick) mais les paramètres ont été redéfinis. La configuration pluie, par exemple, est désormais limitée à 163 CV au lieu de 100 CV sur la version précédente et le mode slick (spécialement adapté à une conduite extrême en compétition) améliore la stabilité du freinage au sommet des virages.

Pour garantir un meilleur répondant à bas régimes, on a revu la couronne à 44 dents du modèle précédent. Elle a été remplacée par une couronne de 45 dents, ce qui a permis de raccourcir légèrement le rapport des vitesses et d’améliorer les récupérations.

Sur la partie cycle de la S 1000 RR, on trouve un parcours et un lancement également plus courts, qui améliorent la sensibilité et la précision du train avant. Sur le train postérieur, on trouve un bras oscillant plus haut de 4 mm et un nouveau réglage de suspension. Il s’agit évidemment de petits détails qui affinent ce qui existe déjà, plutôt que de nouveaux systèmes… mais le résultat fonctionne. Selon les ingénieurs de BMW cela, ils contribuent à une plus grande agilité dans les changements de direction, sans diminuer la stabilité.

Sur route ou sur circuit, la S1000RR de 2012 est toujours la reine de son segment, en ce qui concerne l’exploitation de puissance. Trois ans après sa présentation, la différence en termes de performances pures par rapport à ses concurrentes nippones et italiennes s’est réduite, mais aucune d’entre elles n’est capable de dépasser l’allemande au niveau des performances et de la capacité à exploiter la puissance. Cependant, la capacité d’un moteur ne se juge pas uniquement en performances maximales. Dans ce sens, on note les améliorations apportées au propulseur allemand, et notamment son meilleur répondant à moyens et hauts régimes. Le moteur de la S1000RR a été conçu pour courir et il ne le cache pas. Ce n’est pas un moteur urbain, c’est un moteur pensé pour des performances de course, monté sur une moto de rue. Son accélération et ses récupérations sont brutales. Avec le mapping le plus radical, le slick, la brutalité du moteur peut mettre en difficulté même les pilotes les plus expérimentés. Il existe des motos supersportives beaucoup plus adaptées pour les amateurs.

Ergonomiquement, la position est très sport, mais elle reste bonne. Les poignets supportent le poids sans exagération. On remarque ici la nouvelle conception de la partie cycle. Le triangle selle/pédales/guidon laisse peu de place à l’interprétation ; l’habitabilité est celle d’une moto 100% compétition, mais étant donné ses caractéristiques, elle reste confortable.

Le moteur est plein à tous les régimes, et il sort des virages avec une rapidité et une traction impressionnantes. Avec le mapping sport, les réactions s’adoucissent un peu. A haut régime, la conduite est intuitive, et presque facile… étant donné la puissance disponible. Insistons sur le fait que les modes « Races » et « Slick » sont conseillés uniquement pour une utilisation sur circuit et pour des pilotes assez expérimentés et habitués aux motos de hautes performances. Lorsque l’on abandonne le réglage « Sport », la remise de puissance devient brutale, inadaptée à une utilisation sur route et excessive pour la grande majorité des conducteurs. La BMW S1000RR est imbattable sur circuit, rapide et précise en toutes circonstances… Les améliorations apportées au modèle 2012 résolvent les quelques petits défauts  de la version précédente, la  fourche est meilleure dans les freinages et le rendement plus efficace dans les moyens et hauts régimes.