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Derbi Terra Adventure 125: L’aventurière urbaine 2008

Les 125 semblent condamnées à passer leur existence en ville. La Terra Adventure fait toutefois exception. Elle aime l’aventure, explorer des chemins et des routes. Et elle est tout à fait capable de le faire.

Cette Derbi a tout le nécessaire pour pouvoir s’aventurer en dehors de la ville. Vous aimez les chemins? La partie cycle de la Terra standard a été modifiée pour circuler sans problèmes sur la terre. Vous préférez les voyages? Grâce à sa taille, la nouvelle Adventure permet de voyager confortablement, même à deux. De plus, deux valises en aluminium de grande capacité sont disponibles en option. Une 125 vous semble trop petit pour voyager? Détrompez-vous. Je l’aurais volontiers acheté lors de mes débuts de motards…

La Derbi Terra 125 a été présentée en 2007 et a surpris par son beau design et par sa taille considérable, mais aussi par son bon fonctionnement, commenté par la majorité des journalistes qui ont assisté à son lancement -en même temps que la Mulhacen 125-. La Terra est une trail pour asphalte, avec des jantes de 19 » et des pneumatiques de route; comme une F 650 GS en plus petit, pour être clair.

Mais Derbi a innové avec la version Adventure en créant une Terra qui peut se déplacer aisément sur l’off-road sans perdre sa capacité d’adaptation. En quoi est-elle différente de l’autre Terra? Le moteur est un monocylindrique à 4T et refroidissement liquide, que la marque de Martorelles a dessiné dans ses installations et qui a été construit par le groupe Piaggio pour les nouvelles Mulhacén et Terra 125. C’est un propulseur puissant, de caractère sportive, qui aime rouler haut dans les hauts régimes (il peut atteindre jusqu’à 11000 tr/min) et qui fournit presque 15 chevaux.

Le cadre est une consistante double poutre, et la fourche une robuste Kayaba. La suspension arrière est de type monoshock, avec un amortisseur relié directement au bras oscillant, sans biellettes. Elle est équipée d’un grand disque de 300 mm et d’un étrier à deux pistons à l’avant, et un autre disque de 220 mm à l’arrière. La jante avant passe de 19 à 21 », et le pneumatique est un 90/90, pour un meilleur comportement hors route. Quant à l’esthétique, on a remplacé le bec de canard de la standard par une structure tubulaire. Le pare-brise a grandi, et on a ajouté des couvre-mains de série.

Il faut savoir que la majorité du temps, une moto comme cette Terra circule en ville. L’Adventure est une grande 125, mais ce n’est pas une moto énorme. Grâce à l’abaissement de la selle, tous les pilotes peuvent atteindre le sol avec les pieds. Autre avantage en ville : sa légèreté, malgré son aspect elle atteint à peine 130 km à vide, et 140 kg à plein.

De plus, elle tourne bien et son large guidon passe au dessus de la majorité des rétroviseurs des voitures dans les embouteillages. Son seul handicap en ville est la nature de son moteur, qui requiert de sortir des feux tricolores en faisant déraper un peu l’embrayage. Sur route elle fait preuve d’une parfaite stabilité et d’un bon confort, même avec un passager. Le plancher permet de transporter des sacs, et on peut lui ajouter une paire de sacoches.

Le pare-brise fonctionne bien et dévie l’air. A un rythme de croisière de 100km/h on peut donc aller jusqu’au bout du monde… ou au moins jusqu’au prochain plein, à environ 200 km. Il faut faire travailler le changement de vitesse, car en dessous de 9000 tours il y a peu de répondant. En dehors des routes, sa comportement est surprenant, même sur les chemins de terre. Les suspensions font un bon travail et absorbent bien les irrégularités, le moteur pousse suffisamment pour s’amuser et le frein est puissant mais avec un bon tact.

Vous pouvez vous permettre des excursions dominicales off road sans aucun problème. La Terra Adventure est la sœur intrépide de la standard. Alors que cette dernière montre certaines réticences à quitter l’asphalte, l’Adventure le fait sans hésiter et elle se comporte plus que dignement. Elle conserve aussi la polyvalence de sa sœur…

Jordi Aymamí Photos: Xavier Pladellorens et Santi Díaz Traduit et adapté par Gaela Le Janne