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Essai BMW K 1300 S

Vous vous rappelez sans doute de la fameuse chanson de Phill Collins, « Another day in paradise ». C’est ce que j’ai ressenti après avoir testé l’une des motos sportives les plus rapides de la planète, qui m’a amené directement au paradis des motards. Il s’agit de la nouvelle BMW K 1300 S.

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Cette BMW était déjà une pionnière : carénage très enveloppant, moteur à 4 cylindres, transmission par cardan.

Beaucoup de ces idées provenaient de la division voiture de la marque bavaroise.

C’est encore le cas aujourd’hui, excepté pour les suspensions. Sur la majorité des motos actuelles, l’avant est pris en charge par une fourche, inversée ou non. La K1300S, avec son Duolever en aluminium, suit les pas du Telelever « inventé » et popularisé surtout sur la R1100GS et ses successeurs.

J’ai toujours soutenu que ce système est plus performant sur des motos grandes, rapides et lourdes. Sur une moto normale, la fourche s’affaisse dans les freinages et n’absorbe pas les ornières. Sur ces BMW, qui dissocie l’effet de la suspension et du frein, la roue avant s’abaisse à peine et elle ne réduit pas la distance entre les axes. On profite d’une stabilité simplement inégalable.

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Le châssis très solide, à double poutre en aluminium contribue beaucoup à la qualité de la partie cycle. Ajouté au Paralever arrière, il élimine presque les réactions du cardan… sans les supprimer totalement sur les ornières à grande vitesse.

En revanche, nous pensons que sur une moto conventionnelle c’est le contraire : il se raccourcit en entrant dans les virages. Pas sur cette K1300S. Cela oblige à une conduite un peu particulière. Elle ne manque pas d’agilité, grâce à son centre de gravité très bas et une légèreté remarquable comparée aux autres hyperbikes. Elle offre une précision de direction exceptionnelle.

Lorsque l’on accélère ou freine, il n’y a pas beaucoup de transfert de poids et la moto est beaucoup plus stable. La BMW est équipée, de plus, d’un excellent système électronique de contrôle de suspensions ESA, qui permet avec un simple bouton de choisir entre trois réglages et comportements : le confort, le normal et le sport.

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Pour le reste, le moteur tétracylindrique à injection de 1293 cc et 175 CV à 9250 tr/min est infini. Il n’a pas de « bonne zone » : son répondant est excellent quel que soit le régime depuis lequel on accélère. Rappelons que la K1300S peut être équipée en option de l’ASC, un contrôle de traction qui s’avère être assez utile sur les terrains glissants. Face à ses rivales, son développement semble un peu court et sa moindre cylindrée fait qu’elle circule toujours haut dans les tours, avec une consommation qui atteint les 8 litres aux 100. Elle génère beaucoup de vibrations et un changement un peu poussif.

Pour terminer, la BMW a une allure un peu plus touristique que ses opposantes japonaises, avec une bonne bulle et une selle très pratique. Comme d’habitude sur les motos de cette marque, vous devez utiliser trois boutons pour les clignotants. Avec une simple pulsion sur le bouton de gauche, vous pouvez naviguer facilement parmi les informations qui s’affichent sur l’écran numérique (vitesse et consommation moyenne, autonomie, température, etc) et les trois positions de l’ESA. Elle dispose également d’une marche arrière pour manœuvrer à l’arrêt. Sa position de conduite est très confortable, tant pour le conducteur que pour le passager, qui bénéficie d’un bon rembourrage et de bonnes poignées. De nombreux équipements supplémentaires sont disponibles.

Les motos basiques vous emmènent partout. Partir sur une moto aussi excellente que la K1300S est un luxe. Mais qui n’aimerait pas jouir du paradis sur terre ?