Chacune des modifications que la marque japonaise a apportées à son SH représente un véritable pas de géant dans l’évolution du modèle : l’injection en 2005, le frein arrière à disque en 2009. Honda lance aujourd’hui la dernière version du Scoopy, qui restera dans l’histoire grâce à sa nouvelle capacité de charge, ses freins ABS et ses nouveaux détails esthétiques et mécaniques, qui en font un scooter presque parfait.
Le fabriquant asiatique rompt les schémas avec cette dernière version. Pour réussir cette augmentation de capacité de charge sans modifier les dimensions de la carrosserie, les ingénieurs japonais se sont concentrés sur le cadre et ils ont utilisé un châssis tubulaire avec une section centrale qui réunit le châssis inférieur et l’arrière, et qui remplace la plaque renforcée des modèles précédents. Avec cette solution, qui réduit le poids de l’ensemble d’un kg, ils ont réussit à agrandir suffisamment le coffre pour que l’on puisse y ranger un casque intégral. Ainsi, la marque à l’aile dorée s’impose sur le segment des scooters de 125 à grandes roues, et met la barre haute pour tous les « imitateurs » qui ont longtemps cherché à copier le mythique Scoopy.
Comme l’a expliqué le communiqué de presse du nouvel Honda SH125i, « ce nouvel équipement a pour objectif d’obtenir une plus faible consommation de carburant et le meilleur rendement environnemental de sa catégorie ». On a ainsi décidé d’équiper le scooter du nouveau moteur « eSP », testé par le PCX125i, avec technologie à faible friction et qui offre une consommation plus efficace de 25% par rapport au modèle précédent : 45,5 km/l (2,19 l/100 km) et 47,4 km/l (2,11 l/100 km) avec le système arrêt au ralenti. Avec un réservoir d’une capacité de 7,5 litres, l’autonomie du nouveau scooter Honda SH125i atteint 355 km.
Ce moteur à quatre temps, à refroidissement liquide et 2 soupapes, comprend de plus le système « Idle Stop » ou « Arrêt au ralenti », un système qui arrête automatiquement le moteur lorsque le véhicule roule au ralenti pendant plus de 3 secondes, au feu rouge par exemple. Ce système permet une économie de carburant durant toute la vie du véhicule. Il s’active ou se désactive grâce à un bouton situé sur la manette droite.
On observe d’autres détails nouveaux, comme la position du bouton des clignotants, plus basse qu’avant. Les responsables de Honda affirment que cette nouvelle position est plus ergonomique et facile à atteindre avec le doigt, il suffit de s’y habituer. Le second détail est le nouveau bouton d’ouverture de la selle, situé à droite du contact : pour pouvoir l’actionner, la clé doit être mise en position intermédiaire, entre off et on. On trouve une fermeture de sécurité sous le contact.
Parmi les nouveautés mécaniques, on constate une reprogrammation de l’injection PGM-FI, qui permet au nouveau SH125i de disposer de plus de puissance dans la zone des bas à moyens régimes. Le conducteur bénéficie ainsi d’une meilleure accélération dans les démarrages à l’arrêt et les dépassements, nécessaire pour une conduite en ville. En contrepartie, le SH est moins dynamique dans la zone haute du compte-tours, et même s’il atteint la même vitesse de pointe que le modèle précédent, il y arrive plus lentement. La puissance maximale déclarée est de 8,7 kW à 8500 tr/min, contre 10,1 kW à 9000 tr/min pour le modèle précédent (1,4 kW de moins). En pratique, on ne se rend pas compte que le nouveau modèle est moins puissant, bien au contraire : son accélération est très efficace et son couple très vif (le meilleur du segment). Cette réduction de puissance se note davantage dans les hauts régimes, où il peine à atteindre sa vitesse de pointe.
Je pense qu’avec cette nouvelle cartographie, le Honda s’adapte mieux aux exigences du trafic urbain, qui est l’environnement naturel de ce scooter. Sur de petites distances interurbaines, le compteur du SH peut atteindre 110 km/h. Le nouveau moteur « Enhanced Smart Power » n’a pas de moteur de démarrage : l’ACG, avec démarrage contrôlé électroniquement, produit de l’électricité et met en marche le moteur tout en évitant les secousses qu’émettent les moteurs au démarrage conventionnel.
Ergonomiquement, il peut accueillir des conducteurs de toute taille. Les pieds atteignent facilement le sol (hauteur de la selle de 799 mm). Son étroitesse permet de se faufiler facilement dans le trafic. Son excellent équilibre, la répartition des poids et ses roues de 16 pouces en font un moyen de transport stable et efficace. Même dans les virages très serrés, le SH s’incline bien. Le tact de son accélérateur est très doux. A chaque mouvement de poignet, le moteur nous fait ressentir la puissance de son bas régime.
Grâce à la nouvelle centralisation des masses (le radiateur a été déplacé sur la partie arrière), le nouvel SH a augmenté sa stabilité et offre plus d’aplomb sur les deux trains, principalement dans les virages. Les changements sur le cadre ont permis une réduction d’un kg, ce qui permet une meilleure maniabilité. Les suspensions, dont l’amortisseur permet jusqu’à 5 positions de réglage de précharge, sont fermes et apportent de l’aplomb en marche. Cette configuration permet au SH 125 de rouler sans aucune vibration à grandes vitesses et son habitacle reste très stable. Les freins sont excellents. L’unité de test était équipée d’un ABS qui apporte une grande sensation de sécurité, grâce à des disques de 240 mm au mordant parfait et au système antiblocage