Ceux qui apprécient les innovations technologiques et qui n’aiment pas passer inaperçus ont sûrement déjà jeté un œil au Fuoco.
Le Fuoco est le plus grand de la saga de tricycles créés par le groupe italien, et est le seul représentant de cette famille particulière signée par Gilera, ce qui lui permet de se démarquer un peu de ses petits cousins, les MP3, aussi bien dans l’esthétique que dans le cylindré. Pour son lancement on l’a équipé de la dernière version du Master, qui adopte déjà une double bougie pour optimiser le rendement; de cette façon on atteint un cheval en plus en puissance et des améliorations notables en émissions par rapport au modèle antérieur. Le rendement obtenu avec les 482,7 cc sont de 40 cv à 7000 tours/minute, avec une transmission souple et progressive qui pousse très bien dès peu de tours. Le poids du Fuoco est de 245 kg, puisque son énorme frontal, où se trouve tout le système de direction et de suspension à double roue, représente un poids considérable. Ceci implique des réactions un peu plus lourdes que sur un scooter conventionnel de même cylindré, mais la différence n’est pas énorme. Il faut aussi prendre en compte que, même s’il est un peu plus lent, son aplomb est très supérieur et il est possible d’avoir un passage dans les courbes plus rapide qu’avec une moto traditionnelle. La roue arrière est aussi une exclusivité du modèle Gilera: 14 pouces, un de plus que les MP3 (tricycles Piaggio), ce qui permet de se coucher un peu plus, et qui est agréable car les Piaggio frôlent l’asphalte très tôt avec l’arête centrale. Les deux roues avant sont de 12 pouces et sont assistées par un frein de disque de 240 mm à étriers à double piston, qui garantissent un freinage puissant et efficace. Sur la roue arrière on trouve un disque de 280 mm, à étrier à double piston également, qui agit en même temps que ceux à l’avant grâce à un système de freinage combiné.
Le confort du Fuoco est garanti: une grande selle et une position des bras naturelle permettent de réaliser un bon nombre de kilomètres sans trop se fatiguer. Le guidon est de style off-road, laissant à découvert sa structure métallique en harmonie avec l’esthétique robuste du Fuoco et sa grille avant de TT urbain. La place du passager est réellement soignée: avec un grand espace sur la partie arrière de la selle et des grandes poignées où s’accrocher, l’accompagnant se sentira réellement à l’aise. Le comportement avec une ou deux personnes ne varie par beaucoup, sa grande stabilité, alliée à un moteur puissant, permet d’avoir des réactions similaires. Elle touche le sol facilement seulement sur l’arête centrale; si on souhaite l’incliner, il faudra augmenter la pré charge des ressorts arrières. Le train avant reste inchangé avec son système de suspension indépendant, auquel aucune imperfection ne résiste: même les bouches d’égout au dessus du niveau de l’asphalte sont surmontées sans trop de complications. En fait, son esthétique se rapproche plus de celle d’un tout-terrain que de celle d’un scooter. Ses barres en acier sur la partie avant rappellent les défenses d’un 4×4 avec l’avant d’un puissant Hummer, le fameux tout-terrain yanqui. Ses quatre feux sont menaçants, et il y a un cinquième phare de feu de position. Sur la partie arrière on trouve un double voyant rond. De finitions noires mates, il rappelle les réacteurs d’un avion de chasse. Cette tonalité rappelle le fameux avion invisible américain Night Hawk F-117.
Le Fuoco offre en série le système bloqueur de la partie avant. De cette façon, grâce à un bouton, il n’est pas nécessaire de mettre le pied au sol, la moto tient toute seule. Ce système se met en marche seulement lorsqu’on circule à une vitesse très basse, ce qui garantit qu’il ne s’activera pas en marche, avec le danger que cela représenterait. Autre composant intéressant, et encore plus sur un modèle à trois roues: le frein de stationnement, qui permet de se garer et de laisser la moto arrêtée. De plus, si on bloque la direction, le frein reste lui aussi bloqué; une autre garantie de sécurité. Toute cette technologie a un prix, 7 859 euros; un montant similaire à celui de la Kawasaki ER-6, la Yamaha FZ6 ou la Honda Hornet, des motos référentes sur les listes de ventes. Ce qui est sûr, c’est que le Fuoco est un concept complètement nouveau et innovant.
Eduard Fernández Photos: Xavier Pladellorens Traduit et adapté par Gaela Le Janne