Les nouvelles Husqvarna se remarquent par leur technologie, et des nouveautés importantes sur le propulseur ainsi que sur la partie cycle. Avec cet essai, nous essaierons de découvrir si toute cette technologie apporte réellement des bénéfices dans le rendement des nouvelles motos d’enduros italiennes.
La touche Husqvarna
Le moteur que BMW a créé pour sa G 450 X présente une série de composants qui ont été déterminants dans le développement des nouvelles Husqvarna, comme la position coaxiale de l’axe du bras oscillant et de l’axe secondaire du changement. Le pignon d’attaque tourne sur l’axe du bras oscillant, ce qui explique que les forces de tension de la chaîne n’affectent pas le fonctionnement de la suspension arrière. La position reculée du vilebrequin y contribue aussi, avec un embrayage ancré dans son extrémité droite qui entraîne une position inclinée du cylindre.
Cette position a permis de disposer la prise d’admission à la verticale. Le filtre a donc été placé dans la position habituelle du réservoir de carburant, alors que celui-ci se situe juste sous la selle. On a introduit d’importantes nouveautés sur le mono cylindre 4T refroidi par liquide, équipé d’une culasse avec double arbre à cames. Les plus remarquables affectent la transmission. La boite de changement est à six vitesses (cinq sur la G 450 X) et l’embrayage s’actionne au moyen d’une commande hydraulique (par câble sur la BMW). L’échappement est nouveau, et il se démarque par un nouveau silencieux en acier Akrapovic, qui permet au moteur de travailler plus aisément. Le propulseur BMW est alimenté au moyen d’un système à injection Keihin, avec un papillon de 46 mm.
Le système de démarrage est uniquement électrique, alors que la lubrification se fait par carter sec, avec deux pompes. Sur le châssis, Husqvarna a su tirer partie des composants du moteur BMW. Il s’agit d’un châssis périmétral en acier, avec un seul berceau dédoublé à la hauteur de la culasse. Sa particularité est que sur sa partie supérieure, les deux tubes qui unissent la pipe de direction (d’abord avec le pivot supérieur de l’amortisseur et ensuite avec l’axe du bras oscillant et les biellettes), sont presque unis sur son premier parcours, et ils se séparent ensuite. Grâce au système coaxial de l’axe du bras oscillant, deux tubes sortent des tubes provenant de la pipe de direction, pour entourer le bras oscillant et former ainsi les supports des pédales. Finalement, sous les pédales tous les tubes se réunissent sur la barre transversale inférieure du cadre, sur lequel est placé le point d’ancrage des biellettes. C’est une autre différence importante avec la BMW : l’amortisseur agit au moyen d’un système progressif, qui est désormais placé sur la partie supérieure du bas oscillant. Cela permet une plus grande distance du sol et un entretien plus facile, et empêche de cogner les biellettes. Sur la partie arrière du cadre nous trouvons un petit sous-cadre en aluminium qui supporte le poids de l’échappement et du réservoir de carburant. Ce dernier accueille la batterie et une grande partie des composants électroniques.
Une traction sublime
Toutes les innovations introduites sur la TE 449 entraînent une énorme capacité de traction. La position du pignon, que Husqvarna appelle CTS (Coaxial Traction System), permet que le bras oscillant soit plus long et plus reculé (et plus près du centre de gravité) de la majeure partie des composants du propulseur, et du réservoir de carburant, ce qui fait que la puissance du moteur se transmet de façon efficace au sol.
La moto démarre avec une facilité incroyable, il suffit de mettre la clé dans le contact, situé près du tableau de bord, et d’appuyer sur le bouton placé à coté de l’accélérateur pour que le moteur prenne vie instantanément. Le bruit qui se dégage du silencieux Akrapovic l’assimile davantage à un moteur routier; et fournit un tact plus rapide et agressif au départ.
Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais