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Hyosung ST 7: À la conquête du segment custom

La custom Aquila GV 650, a connu un grand succès commercial, principalement grâce à son prix accessible et ses performances, mais ce n’était pas une moto 100% custom, ni pour le caractère moteur ni pour l’origine sportive de certains de ses composants. De nos jours, le marché des deux roues s’oriente plus vers des motos polyvalentes et pratiques que des motos aux grandes performances et Hyosung a parié sur la présentation d’une nouvelle moto, se basant sur l’Aquila, mais avec un caractère plus custom, un moteur plus doux et plus facile à conduire.

Le moteur se base sur celui de l’Aquila 650, un bicylindre en V à 90º 4T LC DOHC, mais passe de 647 cm 3 à 678,2 cm 3. Cette petite augmentation de cylindré ne vise pas à améliorer les performances, au contraire. Car si l’Aquila indiquait 80 ch à 9000 tr/min, la ST7 affiche 62 ch à 8000 tr/min. Le moteur de la ST7 est donc performant à bas régime et délivre la puissance de manière plus linéaire que l’Aquila 650. Elle est ainsi plus pratique et agréable pour une utilisation quotidienne. Ce nouveau caractère moteur est aussi dû aux nouveaux arbres à came, plus doux et pas aussi sportifs que l’Aquila et le nouveau système d’injection électronique signé Delphi. La boîte de vitesse reste à 5 rapports, la transmission se fait par courroie crantée et la consommation est réduite à 4,92 l/100km pour un réservoir de 17 litres, ce qui nous donne une autonomie théorique de 270 km.

A première vue, nous notons qu’il s’agit d’une custom traditionnelle au style classique en comparaison à l’Aquila ; la ST 7 est une vraie cruiser-custom. Comme nous pouvons nous y attendre, afin d’obtenir un prix compétitif, il y a beaucoup de plastiques chromés, mais Hyosung a beaucoup travaillé pour obtenir une esthétique custom. Un large réservoir avec tablier incorporé, des garde-boues enveloppants et classiques, une fourche allongée, des échappements coupés en biais, et de superbes jantes alu à rayons en témoignent. Assis sur la ST 7 nous trouvons un large guidon et des repose-pieds avancés (réglables en 2 positions) qui nous font adopter la position classique, avec les bras ouverts et élevés et les jambes étirées. La selle est généreuse et la seule entrave au confort sont les vibrations que nous pouvons ressentir dans les repose-pieds. La ST7 n’est pas une petite moto, surtout en longueur, comme en témoigne ses 1690 mm d’empâtement et ses 229 kg. Cependant, la hauteur de la selle (710 mm) facilite beaucoup sa conduite et le large guidon nous aide dans toutes les manœuvres que nous souhaitons effectuer à l’arrêt ou à vitesse réduite.

Le moteur nous permet d’atteindre des vitesses suffisantes (jusqu’à 170 km/h), mais la partie cycle nous permet aussi d’en profiter. La suspension avant, une fourche conventionnelle, sans possibilité de réglages, maintient fermement le train avant. La moto se montre stable grâce au nouveau cadre qui maintient la structure en double berceau en acier. Sur la partie arrière, elle est équipée d’amortisseurs un peu durs qui laissent sentir les imperfections de la route. La grande surprise sont les freins, plutôt performants pour une moto custom, avec un seul disque avant de 300 mm et un généreux disque arrière de 270 mm. Les repose-pieds sont plutôt élevés ce qui évite trop de limitations dans les virages et nous permet de garder un bon rythme. Pour une utilisation quotidienne, la selle basse nous facilite la tâche, mais le poids et la longueur de la moto rendent difficile la circulation en ville dans un trafic dense.

Après avoir essayé la ST7 pendant plusieurs jours sur différents types de trajets, nous pouvons la qualifier de facile, confortable, équipée d’un moteur puissant et agréable, et d’un système de freinage correct pour un custom. Une moto qui peut être intéressante pour ceux qui souhaitent acquérir leur première grosse moto et qui aiment l’esthétique custom pour un prix compétitif.

Tono García Photos: Juan Pablo Acevedo/Santi Díaz Traduit et adapté par Gaela Le Janne