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Kawasaki GPz 550 (1981): Pour le plaisir

La GPz 550 est arrivée sur le marché pour soutenir les ventes de la famille Kawasaki, et même si ses grandes sœurs 750 et 1100 lui ont volé la vedette, beaucoup de conducteurs ont choisi cette option pour s’initier à une grande Kawasaki.

La GPz 550, avec les 750 et 1100, a propulsé Kawasaki dans le top des ventes durant les années 80. Déjà à l’époque, cette originale GPz 550, avec son carénage bikini, son moteur refroidi par air et ses deux amortisseurs arrières, semblait très démodée. Kawasaki a cependant gardé cette ancienne forme, à deux amortisseurs arrières et refroidissement par air, sur ses motos moins sportives, comme la GT 550 Tourer. En faisant un tour sur ce modèle très bien conservé, on se rend compte que la première GPz 550 avait tous les éléments clés nécessaires à une sportive de poids moyen: le style, les performances du moteur, l’agilité et un caractère vif. Les bonnes motos peuvent briller dans les situations les plus insolites.

Je suis sorti un peu tard pour rencontrer le photographe. Au lieu du temps ensoleillé prévu par les météorologues, le ciel était couvert et la pluie menaçait de tomber. Je me suis perdu et lorsque je me suis rendu compte où j’étais, je venais de passer la sortie, j’ai donc du faire quelques kilomètres de plus jusqu’à la sortie suivante avant de pouvoir faire demi-tour. Lorsque j’ai enfin retrouvé mon chemin, après avoir abusé de la manette de gaz sur tout le tronçon d’autoroute et avoir parcouru de sinueuses routes locales, j’ai réalisé que j’avais malgré tout bien profité du voyage. Cela s’explique par les grandes performances de la GPZ 550. Le mélange d’accélération, de maniabilité, et de capacité à rouler sur tous types de route dont fait preuve la petite Kawasaki rouge m’a impressionnée, comme de nombreux utilisateurs à partir de 1981.

Les composants du cadre sont au niveau des standards des motos sportives de 1981, lorsque même la moto de course la plus rapide était équipée de deux amortisseurs arrières, unis à un cadre tubulaire en acier. Sur la partie avant elle utilise des fourches Showa avec axe avancé et régulation d’air pressurisé. Showa est aussi le fournisseur des amortisseurs, qui peuvent se régler en précharge et en détente. Son poids à vide est de 200 kg, ce qui en faisait une moto très légère pour l’époque. Il est vrai que maintenant même les motos sportives openclass pèsent beaucoup moins que cela, mais la GPz reste toutefois assez maniable, comme j’ai pu le constater lorsque j’ai passé ma jambe par dessus sa large et haute selle.

Ce modèle, enregistré en 1982, est en très bon état. Il vient d’Italie et son tableau de bord marque moins de 50 000 km. Le compte-tours ne fonctionne pas, le voyant du point mort est parfois défaillant et d’autres témoins s’allument sans que j’y touche, mais sur les autres aspects la GPz est brillante. Il est facile de comprendre pourquoi à cette époque cette Kawasaki semblait aussi rapide et maniable: la puissance de 100 chevaux était réservé aux superbikes, grandes et peu maniables. Le moteur refroidi par air de la GPz est mécaniquement assez silencieux, et il monte depuis le bas régime avec un vigoureux répondant des carburateurs TK de 22 mm. La moto est donc très pratique pour se faufiler dans le trafic. Un son rauque s’échappe de ses deux silencieux de couleur noire, même si normalement, à froid, la moto est réticente à monter dans les tours.

Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais