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Moto Guzzi Breva 850: Un nouveau classique

Une esthétique qui conjugue modernisme et une air rétro. Cette Breva conviendra à ceux qui souhaitent se démarquer du conventionnel et profiter d’une polyvalente naked à l’italienne.

La Breva est une attractive naked propulsée par le caractéristique moteur de la marque, entièrement révisé: un volumineux bicylindrique transversal, dont la base est le fameux moteur de 1100 cc en version 877 cc, bien qu’il se nomme 850. La Breva en version 850 cc est disponible pour 1000 euros de moins que sa grande sœur de 1100 cc.

Une ligne originale et un bon comportement sur tous les terrains, qui font de la Breva une bonne alternative pour ceux qui aiment être à contre courant. Un nouveau classique agréable pour tous ceux qui souhaitent voir leur rêve de jeunesse devenir réalité, ou pour des motards qui préfèrent un certain charme plutôt que des performances pures, qui aiment un comportement dynamique que l’on ne retrouve pas sur d’autres motos comme les customs.

Chez Moto Guzzi, on doit beaucoup à la cylindré de 850 cc. L’inimitable Guzzi Le Mans, une sportive qui a marqué toute une époque, et la California, la touring la plus représentative de la marque de Mandello del Lario, on été durant les années soixante d’authentiques icônes de la marque à l’aigle.

Maintenant que Moto Guzzi se retrouve intégrée au groupe Piaggio, il est curieux de constater que la Breva est devenue célèbre dans le monde entier, et spécialement en Espagne, où à cette époque l’importation de motos japonaises n’était pas permise. Pour atteindre la cylindré de 877 cc de cette Breva, les mesures internes sont passées à 92 x 66 mm.

Afin de baisser les coûts, elle ne dispose pas d’un refroidissement par huile et les culasses sont à deux soupapes, au lieu de quatre sur les autres modèles de la marque. La transmission secondaire s’effectue par un arbre à cardan baptisé CARC, en hommage à Guilio Cesare Carcano, père de la première V7 et de l’Otto Cilindri, et qui est décédé l’année dernière. Le châssis est le même que celui de la version de 1100 cc, c’est-à-dire un épais mono-tube central avec un double berceau sur lequel est intégré le moteur.

La Breva est une moto un peu lourde, et à l’esthétique discutable, mais qui ne laisse personne indifférent. Pour la plupart, la combinaison entre le fameux bicylindrique italien avec son inévitable cardan, et une série de composants qui marquent la différence, comme l’énorme phare avant, la selle aux dimensions généreuses ou l’étonnant tableau de bord, est bien pensée.

Ceux qui ont été les plus surpris sont les motards un peu plus âgés, car la moto de leurs rêves est de retour sur la route, avec un air rétro futuriste et certains composants hi-tech, comme des suspensions réglables: la fourche en précharge de ressort et l’amortisseur arrière par un bouton. Mais le plus surprenant, et sûrement le plus agréable, c’est la quantité d’information que l’on trouve sur le tableau de bord, dont les différentes fonctions sont accessibles par le biais d’un bouton situé sur la poignée gauche.

La position de conduite sur la Breva est marquée par les semi-guidons montés sur deux barres, qui laissent les bras très ouverts. Si vous avez de longues jambes, le genou gauche pourra frôler parfois le cylindre, mais ce n’est pas gênant. La selle est ergonomiquement bien pensée. Le passager voyagera confortablement et il bénéficiera de pratiques poignées latérales. Le large guidon lui confère une position de conduite qui invite à de longues promenades, aussi confortable pour le pilote que pour le passager.

Elle est à l’aise sur des routes sinueuses, elle a un bon freinage, le cardan travaille avec discrétion et on apprécie la possibilité de pouvoir régler les suspensions selon la préférence de l’utilisateur. Sur cette inhabituelle version de 877 cc, le répondant du fameux moteur de Guzzi est souple et agréable. A peu de tours il réponde efficacement et il monte dans les tours avec élasticité et sans agressivité. Avec ses 76 cv de puissance il se situe en dessous des autres modèles de la marque, ce qui se reflète positivement sur sa consommation modérée et son tact agréable.

Nous n’avons pas aimé les pneumatiques d’origine, qui ont peu d’adhérence et transmettent une certaine sensation d’insécurité. C’est en tous cas ce qui nous a semblé sur l’asphalte froid de cette époque de l’année. On peut garder un bon rythme de 130 à 140 km/h confortablement, mais si on dépasse ce rythme, on ressent trop d’air, comme sur les motos naked de ce style. Le son de l’admission nous a surpris au début, mais on s’y habitue. C’est un style de moto avec un caractère très marqué, qui d’une certaine façon laisse de coté des aspects qui sont mis en avant sur des motos d’autre type, et justement c’est sa personnalité qui marque vraiment la différence.

Álex Medina Photos: Agustín Nubiola Traduit et adapté par Pauline Balluais