Le premier des Geopolis est prêt à entrer sur le marché. Il s’agit d’une version de 250 cc, le premier scooter à grandes roues de cette cylindrée disponible dans la gamme de la marque française.
Peugeot continue à présenter de nouveaux modèles à un rythme impressionnant. Cette fois c’est au tour du premier de la saga Geopolis. Il s’agit du premier scooter à roues hautes de cette cylindré disponible sur le catalogue de la marque française, et qui sera disponible en trois finitions différentes: Premium, City et Executive. Cette dernière est la plus exclusive et sera équipée d’un ABS et d’un système de freinage combiné (PBS).
La ville choisie pour sa présentation en société est Rome, une incroyable piste d’obstacles pour un scooter, à cause de la quantité de trafic qui passe quotidiennement dans ses rues et à l’anarchie qui y règne. De plus les rues de la ville romaine ne se caractérisent pas par un bon asphalte. A ceci il faut ajouter que durant la partie finale du test, il est tombé une belle averse. L’environnement idéal pour tester les qualités de ce scooter à roues hautes.
Alors que nous circulions par les rues pavées du centre de Rome, lieu où se concentre le plus grand nombre de piétons et de véhicules par mètre carré, nombreux ont été les curieux qui, profitant de l’un des continuels arrêts du trafic, nous ont interrogé sur notre scooter. D’autres, moins intrépides, se sont limités à le regarder attentivement en scrutant chacune des caractéristiques externes qu’ils pouvaient voir.
Ce qui est sûr c’est que l’image du Geopolis n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat d’un design étudié. Trois propositions initiales ont été reçues du Département de Développement de Peugeot. La design choisi est celui que l’on peut voir sur les photos qui illustrent ce reportage. Le frontal, qui donne sa personnalité au Geopolis, est né de l’intention des designers d’obtenir un aspect félin et un peu agressif. Pour cela ils ont choisi deux phares ellipsoïdaux (indépendants et qui sont équipés d’ampoules halogènes H7), avec un design qui simule la forme des yeux d’un tigre. La place verticale des clignotants, et la combinaison bicolore utilisée sur toute la carrosserie jouent aussi un rôle important dans l’esthétique de ce scooter. Tout est fait pour projeter une image affilée sur les quarts antérieurs et minimaliste sur l’arrière.
L’écran pare-brise situé sur le guidon est très discret, pour ne pas rompre la sensation de légèreté. La protection qu’il offre n’a rien à envier aux scooters GT de haut standing. Le garde-boue avant suit bien la ligne marquée par le frontal et accueille sur ses flancs deux enjoliveurs chromés qui donnent une sensation de robustesse à l’ensemble de la fourche. Des détails comme le camouflage des pédales pour le passager perfectionnent la proposition de Peugeot dans ce florissant segment des roues hautes. Cependant, l’emplacement de celles-ci une fois ouvertes est un peu bas et quelque peu dangereux.
Le Geopolis peut se vanter de sa partie cycle. Il dispose d’un cadre dérivé de celui utilisé par son compagnon Satelis. Il a seulement fallu réadapter la partie postérieure du sous cadre pour la rétrécir, dans le but d’obtenir une plus grande agilité dans la circulation. S’il faisait déjà preuve d’un bon comportement lorsque nous l’avions essayé sur le Satelis, sur le Geopolis qui est équipé de roues plus hautes, la stabilité qu’il offre est tout simplement exquise.
Dans la partie suspensions, on a misé également sur celles qui équipaient le GT de la marque française. Pour le train avant, il utilise une fourche avec des barres de 37 mm et un parcours de 95 mm. Sur l’axe postérieur on a opté pour deux amortisseurs (100 mm de parcours), que nous pourrons adapter aux différentes charges en faisant varier la précharge de ressort. La partie freins est celle qui nous a le plus surpris sur le Geopolis. Mise à part la version Executive, équipée d’un ABS+PBS et qui offre un tact de frein très bien pensé pour les conducteurs de voitures, le Geopolis mérite la meilleure note parmi les derniers scooters sur lesquels je suis monté. Il dispose de beaucoup de puissance sur les cames. En fait il est possible de bloquer les roues quelque soit la vitesse, comme sur les motos de grande cylindré.
Pas de panique cependant car il bénéficie d’un tact très progressif, et cela nous permet de doser parfaitement la puissance appliquée sur le disque. Quant aux roues, ce sont presque des roues de moto. Avec 110/70 à l’avant et 140/70 à l’arrière (les deux font 16 »), les irrégularités de l’asphalte ne sont pas gênantes et n’affectent pas la conduite. De plus, la marque française a misé sur des pneumatiques Pirelli GTS 23 et 24, ce qui est un très bon choix, et apporte plus de sensation de sécurité.
Pour donner vie au Geopolis, on a pensé au même propulseur que celui utilisé par le Satelis, et par un grand nombre de scooters. Il s’agit de l’archi connu propulseur Quasar de la marque Piaggio. C’est un monocylindrique à refroidissement liquide et quatre soupapes en culasse. L’alimentation se fait par une injection électronique qui permet une consommation de carburant réduite.
De plus, le réservoir a une capacité de 13,5 litres, ce qui nous fait estimer son autonomie à environ 300 km théoriques. Cependant, le meilleur atout de ce propulseur est le tact qu’il offre. Il se montre très doux sur l’accélération initiale dès les premiers mètres, pour que nous sentions une poussée solide et uniforme durant toute l’ascension dans les tours. La relation de changement automatique est très bien étudiée pour ne pas manquer de puissance. A 80 km/h elle pousse suffisamment pour faire un dépassement en toute sécurité.
Selon Peugeot, la vitesse de pointe est de 127 km/h, une vitesse suffisante pour sortir de la ville et rouler sur l’autoroute ou sur route sans fatiguer. Un détail qui nous a plu : l’indicateur de température s’est situé tout le temps entre 80 et 100 degrés, alors que la zone rouge commence à 110, ce qui laisse un peu de marge pour réagir. Il faut dire qu’à aucun moment on a dépassé les 100 degrés, et ceci durant toute la matinée avec le soleil et les embouteillages. Même si ce sont des chiffres fournis par la marque et qu’ils restent à confirmer par nos équipes de télémétrie et notre banc de puissance, il nous semble important de mentionner les données suivantes : on annonce une puissance de 22 CV et un poids total de 161 kg. Cela permet au Geopolis de parcourir 100 mètres dès le démarrage à l’arrêt en 8,3 secondes, même si durant la présentation nous avons eu la sensation qu’il pouvait être encore plus rapide.
Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais