La Vespa Super, équipée du moteur Quasar 300 i.e, revendique un caractère sportif. La Supersport a gardé le glamour des scooters populaires italiens, et elle sera disponible dans des couleurs très attractives.
La troisième GTS 300 est une sportive. On comptait déjà la Super, au caractère urbain, et la Touring, avec un écran et un porte-bagage à l’avant et à l’arrière. La troisième s’appelle SuperSport, elle a emprunté le style de la Super et elle l’a adapté pour un concept un peu plus sportif.
Les différences entre la Super et la SuperSport reposent sur les adhésifs situés sur les côtés, le revêtement de la selle (très bien finie), et la peinture, mate sur la SuperSport, et très voyante.
Pour le reste, les trois ont presque le même comportement. La SuperSport est vendue en série avec des pneumatiques Michelin City Grip, qui offrent un niveau d’adhérence quelque peu supérieur à ceux des deux autres Vespa GTS 300.
Sensation de solidité
La selle de la SuperSport est différente. Elle est nouvelle, noire, et elle a été réalisée avec des thermo soudures. C’est une selle « plus confortable, plus agressive et vraiment plus sportive », selon le département de presse de Vespa. La place du conducteur est très bien conçue, et de plus elle est de grandes dimensions, ce qui offre une grande liberté de mouvements et une bonne qualité de conduite. Le passager bénéficie en revanche d’un espace plus petit, et il est forcé d’ouvrir les jambes un peu trop, ce qui fait qu’il n’est pas aussi à l’aise que celui qui tient le guidon. Dans les accélérations, il est parfois poussé vers l’arrière à cause de l’inertie.
La GTS SuperSport se détache par sa décoration en général, et par sa peinture en particulier. Le modèle que nous avons testé était entièrement noir mat, ce qui lui donne une allure de Vespa intrépide, solide et robuste. Sur la boîte à gants, on peut lire l’inscription « SuperSport » en rouge et sur les grands adhésifs latéraux on peut lire également « Sport ». Tous ces détails renforcent son image de Vespa sportive. Ces couleurs et cette image de solidité se retrouvent dans son comportement sur l’asphalte, dans son aplomb et dans le caractère de son moteur.
Impulsion
Cette Vespa roule bien grâce à son moteur Quasar 300. Avec une vitesse de pointe supérieure à 130 km/h et une puissance maximale de 22 CV, la GTS démarre dès que l’on ouvre les gaz. Le répondant est électrique, doux et instantané, et le moteur travaille avec une grande souplesse.
Grâce à ses dimensions de 125 et à son poids inférieur à 150 kg, la SuperSport se laisse conduire avec une facilité surprenante. Cela s’explique par son rayon de tour et le diamètre de ses jantes, qui sont de deux pouces. La hauteur de la selle (790 mm) facilite encore plus la conduite. Elle n’est pas trop élevée et il est facile d’atteindre le sol avec les deux pieds.
La GTS SuperSport est pleine d’aplomb sur l’asphalte, mais lorsque nous passons sur une grille d’égout ou une ornière, par exemple, le guidon a tendance à bouger, comme sur toutes les Vespa. Son classicisme est une caractéristique à laquelle Vespa n’est pas prêt à renoncer – il forme 99% de son caractère. Nous ne pensons donc pas que ce modèle recevra une fourche comme celles qui équipent les autres scooters du marché dans un futur proche, une fourche qui apporterait malgré tout une plus grande consistance au train avant. Les Vespa n’ont pas été conçues pour courir, même si ce modèle atteint les 130 km/h.
Le compromis Sport
La partie cycle d’une Vespa ne sera jamais celle d’un scooter sportif. Les suspensions sont simples, mais elles travaillent bien. Le train avant est équipé d’un système de monobras oscillant, au comportement caractéristique aux Vespa.
Même si ses pneus Michelin sont de qualité, il faut vérifier que les pressions sont correctes pour que la Vespa roule bien. Sinon, son fonctionnement et sa conduite varient considérablement.
En ville, elle se comporte à merveille, et sur route c’est un scooter terriblement agile. Cependant, les passages dans les virages à une vitesse élevée ne sont pas conseillés, car cette Vespa n’a pas la stabilité d’un Tmax. En revanche, elle est très décidée au moment de s’incliner et de changer d’un côté à l’autre, ce qu’elle fait à la moindre insinuation. Cela s’explique par ses petites jantes de douze pouces seulement et par son centre de gravité collé à l’asphalte.
Le freinage est également remarquable sur la Vespa GTS SuperSport. Il est impeccable à tout moment. A l’avant et à l’arrière, elle est équipée de disques de 220 mm, avec un tact et un mordant appréciable, ce qui est assez inhabituel sur les scooters. Si l’asphalte est en bon état, on peut freiner fermement, car malgré ses petites roues, les gommes en série collent à la route et apportent une grande sécurité.
La troisième
Cette Supersport s’ajoute aux deux autres GTS 300 existantes. La Super est très similaire, et la Touring, vendue en série avec écran et grilles porte-bagages à l’avant et à l’arrière, est idéale pour des trajets interurbains. La SuperSport manque de protection aérodynamique, mais la position de conduite est large et accueillante. Le caractère du moteur monocylindre et la douceur de tour invitent à parcourir de longues distances. Son autonomie, d’environ 214 km, nous obligera à nous arrêter de temps en temps.
La Vespa GTS 300i.e. SuperSport est la dernière à sortir sur le marché, et son prix est de 4 882 euros. C’est la plus coûteuse des 300, mais c’est aussi la plus séduisante.