Tout a commencé avec le Suzuki Burgman. C’est lui qui a ouvert la porte aux autres maxi scooters. Quatorze ans après son arrivée sur le marché, un vent de renouveau souffle, même si malgré tout, le vénérable Burgman 400 reste un véhicule extraordinairement efficace, complet et bien conçu.
L’ergonomie et le confort restent son point fort. Tout semble familier et facile… même pour les conducteurs novices qui montent pour la première fois sur un Burgman. C’est logique : il a ouvert la voie au marché des maxi scooters. La position du guidon est naturelle et détendue. Le large espace pour les pieds apporte une excellente mobilité et habitabilité pour les conducteurs de toute taille, car la selle est à seulement 710 mm du sol. Le dossier en option est réglable en cinq positions pour améliorer le confort du passager. Il faut cependant souligner la grande différence de hauteur entre la selle du passager et celle du conducteur, ce qui explique le manque de protection aérodynamique. Il faut en tenir compte dans les longs déplacements sur route.
Le tableau de bord est de très haute qualité, de structure et de conception conventionnelles. Il est très complet en informations, avec un compteur kilométrique, un compte-tours, un indicateur de niveau de carburant, un indicateur de température du refroidissement et un écran LCD central avec tout type de données partielles. Il manque cependant un détail important, le témoin lumineux pour la réserve.
Sous la selle, on retrouve l’arme absolue de Suzuki, son énorme coffre de 62 litres de capacité, éclairé et permettant de ranger deux casques intégraux. Sa capacité de charge est l’une des meilleures du marché. Elle est complétée par une boite à gants de 10 litres (avec prise de courant) et deux autres plus petites près du guidon.
Le moteur de la Suzuki Burgman est un modèle de finesse. Le conducteur ne ressent aucune vibration. Ce n’est pas un moteur particulièrement dynamique dans les accélérations, même si sa remise de puissance a un tact presque électrique, constante, homogène et sans vides. Il préfère la douceur et la tranquillité au fort caractère. Son poids le désavantage dans les récupérations depuis le bas régime, même si évidemment les performances des 33 CV sont plus que suffisantes pour une utilisation normale. Ses consommations sont très faibles, elles sont de l’ordre de 17-19 kilomètres par litre. Son autonomie moyenne se situe entre 280 et 300 km, étant donné la faible capacité du réservoir (de 13,5 litres), l’un des traditionnels points faibles des scooters Suzuki.
Le réglage souple de la suspension est pensé pour la ville et elle se montre très efficace à absorber les irrégularités normales du revêtement urbain. Cependant, elle se montre très sèche sur des irrégularités excessives. Le dur répondant du mono amortisseur arrière réduit le confort sur les surfaces accidentées, qui ne sont pas son territoire habituel.
Le Burgman 400 est un animal urbain. Malgré les limites de ses amortisseurs, il se comporte bien dans les virages rapides et on ressent uniquement quelques balancements dans les virages très inclinés. La distance au sol est faible et il frôle rapidement le sol. Malgré tout cela, il est possible de se divertir sur les routes sinueuses en roulant à un rythme tranquille, en allongeant les trajectoires et en s’appuyant sur les bas régimes du moteur.
Pour conclure cette partie dynamique, une excellente note pour l’ensemble de frein. Les deux disques avant et le disque arrière sont très dosables. Le freinage mise plus sur la douceur que sur le mordant, mais les freins remplissent bien leur fonction. L’ABS permet de freiner fermement en toute sécurité.
Le Burgman a vécu des années sans presque aucun changement, un miracle dans le monde ultra compétitif de la moto, et encore plus dans celui du maxi scooter. Suzuki en a évidemment pris soin pendant toutes ces années, grâce à des petites retouches, des actualisations et une promotion continue… mais le maxi scooter est resté le même, celui qui a donné son nom à une catégorie, le scooter de type Burgman.
Le Burgman 400 a été si bien conçu et développé qu’il était difficile de l’améliorer, mis à part quelques détails ergonomiques ou l’ajout de l’ABS. Des rumeurs assurent qu’on pourrait voir son successeur, le nouveau Burgman au prochain EICMA de Milan. Mais ce ne sont que des rumeurs.