La nouvelle GSX 1250 FA est parfaite pour les conducteurs qui désirent une grande moto routière, mais qui doivent se contenter d’une petite moto à cause de leur budget serré. Elle vous permettra de faire des tours du monde à deux sans avoir à dépasser la barre psychologique des 10 000 euros.
Il est difficile d’expliquer en détail les caractéristiques remarquables et le fonctionnement de cette GSX 1250 FA, car c’est la continuation des sagas des Bandit et des GSX-F (aussi bien en 650 qu’en 1250 cc). Après l’avoir testée, ce qui se note le plus sur cette nouvelle création de la marque de Hamamatsu, c’est son grand équilibre et sa facilité de conduite. Mais pour commencer, nous dirons qu’il s’agit d’une moto dérivée de la Bandit 1250, qui est sortie il y a deux saisons en version S, semi-carénée. Son moteur a rompu avec de nombreuses générations de modèles de 1200 cc refroidis par air et huile, et a apporté une énorme finesse de conduite, un très faible bruit et une élasticité remarquable. Ses 98 CV peuvent sembler limités, mais ils suffisent à lancer les big Bandit bien au delà de 200 km/h, et permettent de sortir depuis le bas régime sans toux ni hésitations.
Doter une moto de ce type d’un moteur aussi puissant dans les bas et moyens régimes est une idée judicieuse. En comparaison avec sa sœur de 650 cc, toutes les routes secondaires peuvent être parcourues en troisième ou quatrième, sans changer de vitesse, en ouvrant et fermant simplement la poignée droite. Il ne faut pas chercher à faire monter l’aiguille au delà de 7000-7500 tours sur le compte-tour, car le moteur se montre alors un peu paresseux et il produit un tact un peu incommode. Le mieux est de travailler entre 3000 et 7000 tours, rang dans lequel nous aurons toute la puissance nécessaire. Le développement final est un peu long, ce qui permettra des vitesses de croisière remarquables en cinquième ou sixième vitesse, avec une faible consommation et un faible niveau de bruit.
La consommation, comme sur tous les moteurs de grande cylindré, dépendra beaucoup du style de conduite. Si nous nous comportons bien, les 19 litres permettront de dépasser les 200 km parcourus avant d’entrer sur la réserve. Suzuki a développé la GSX de façon très pratique, et la marque a investi dans la technologie pour offrir un ensemble fiable, homogène et très agréable. En dehors du moteur, nous trouvons uniquement des éléments sobres, mais à l’efficacité contrastée. Il existe de nombreuses options pour la transformer en une mini-GT si on le désire. Nous avons eu l’occasion de tester une unité dotée de tout l’ensemble de mallettes optionnelles, et son dynamisme n’est presque pas affecté par le poids supplémentaire (même si nous circulons avec les mallettes contenant tous les vêtements nécessaires pour les vacances d’été pour deux personnes).
Elle compte des détails qui devraient être obligatoires sur toute moto d’un certain niveau, comme la béquille centrale de série, la régulation sur les deux manettes et les rétroviseurs dignes de ce nom. Ces éléments sont des facteurs qui en font l’une des motos avec la meilleure relation qualité-prix-équipement du marché.
Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais