You are currently viewing Triumph Tiger 800 XC : un rat du désert

Triumph Tiger 800 XC : un rat du désert

Durant la seconde guerre mondiale, les soldats britanniques qui luttaient dans le désert sous les ordres du maréchal Montgomery ont gagné la réputation d’être des combattants implacables et infatigables. Ils se déplaçaient si rapidement dans le sable de Lybie que leurs ennemis les ont baptisé les « rats du désert »…

Prête pour voyager

On s’installe facilement derrière le guidon, même les conducteurs de grande taille. A partir d’1,70 m, on touche le sol avec la pointe des pieds. Il faut donc être attentif dans les manœuvres à l’arrêt. Malgré tout, son ergonomie est adaptée à toutes les tailles. La sensation en marche est assez lourde sur le train arrière ; les énormes mallettes se ressentent trop, mais la sensation du guidon est confortable. La béquille centrale n’est pas pratique ni commode. Le manche latéral est trop court et n’aide pas le conducteur à soulever la moto. Nous appuyons sur le bouton de démarrage et le moteur à trois cylindres, 799 cc et une puissance déclarée de 95 cv à 9300 tours, prend vie, avec le son caractéristique de la marque Triumph, une véritable marque de fabrique. La remise de puissance est plane mais constante jusqu’au moyen régime et presque sportive dans la zone haute, près de la coupure de l’allumage.

Dans tous les cas, le rang d’utilisation dans lequel elle se sent plus à l’aise et où elle donne le meilleur d’elle-même est celui compris entre 3000 et 7000 tours. C’est dans ce rang qu’elle présente une consommation très intéressante, autour de 20 kilomètres par litre, ce qui permet une autonomie considérable grâce à  la capacité de 19 litres du réservoir.

La qualité du cadre et des suspensions est plus que suffisante et dote la Triumph Tiger 800 XC d’une polyvalence enviable sur son segment. La moto se déplace avec aisance sur piste comme sur route pavée, en mauvais ou en bon état, et même en ville. Cette moto n’est pas vraiment adaptée pour se faufiler dans la circulation, à cause de son volume (il faut être attentif car les mallettes peuvent heurter les rétroviseurs), même si le moteur est dynamique et accepte une utilisation urbaine.

La Triumph Tiger 800 XC se sent comme un poisson dans l’eau lorsqu’elle voyage sur de longues distances, sur autoroutes ou sur routes rapides. Dans cet environnement, elle est rapide, confortable et efficace… Elle montre cependant son défaut le plus important : la chaleur que dégage le moteur, à cause de la position élevée du radiateur, est insupportable. Conduire la Triumph en plein été est une expérience infernale.

Polyvalente

Le confort général est très bon, grâce à la protection aérodynamique fournie par le pare-brise, très enveloppant et efficace. On ne ressent pas de vibrations gênantes dans le guidon ni dans les pédales. Elles apparaissent uniquement à des vitesses très élevées, supérieures à 150 km/h et elles sont causées par les turbulences provoquées par les mallettes, et non par le régime du moteur.

Sur routes sinueuses, la solution pour en profiter de la conduite est d’arrondir les virages et de les enchainer avec une large trajectoire. La roue avant de 21 pouces et les longues suspensions n’apprécient pas d’entrer rapidement dans les virages, et encore moins après un freinage brusque. Le freinage doit être planifié car la première réaction immédiate est l’affaissement du train avant et un important transfert de masses. La sensation d’arrêter l’ensemble ne se ressent qu’après. La moto freine très bien… mais il faut s’habituer à son freinage. Il faut tenir compte de deux choses : l’ABS, prêt à nous sortir de toutes les mauvaises situations et les suspensions souples, adaptées à une moto à vocation trail. En dehors de l’asphalte, il suffit de trouver la position correcte sur les pédales pour profiter de l’ergonomie de l’ensemble. Le reste est pris en charge par la roue de 21 pouces et par le généreux moteur, seulement limité sur piste par des pneumatiques mixtes, destinés à la route.