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Vespa GTV Navy 125: ‘In the Navy’

Avec un nom aussi agréable, ce scooter est prédisposé à faire parler de lui. Même si le Vespa GTV Navy 125 a beaucoup d’attributs et n’a pas besoin de subterfuges pour recevoir des compliments. Il est beau, il nous renvoie à l’histoire d’une marque mythique et il offre des performances de luxe pour sa catégorie. De plus, le bleu et le beige lui vont à merveille.

Le Vespa GTV a été lancé en 2006 pour célébrer le 60ème anniversaire du Vespa. Il contient des éléments esthétiques du modèle original – comme le feu sur le garde-boue avant et l’écran devant le guidon- qui s’associait avec la carrosserie du Vespa GTS pour donner lieu à un hybride classico-moderne à l’esthétique inégalable.

L’autre modèle d’anniversaire est le Vespa LXV, qui, avec le phare sur le guidon, était un hommage au Vespa né à partir des années 50. Désormais, le GTV (125 et 250) comme le LXV (50 et 125) sont en vente en version spéciale Navy qui, comme on peut le voir, se distingue par sa couleur bleu nuit et par la double selle dans les tons beiges imitation cuir. L’absence de la grille chromée et abattable que nous trouvions sur le reste de la gamme est un signe évident de la sophistication de cette version.

La première chose qui attire l’attention du Vespa GTV Navy 125 est la judicieuse combinaison du bleu foncé et de la selle beige. En fait, l’absence de la grille souligne l’élégance de cette version. Le niveau des finitions est le même que celui auquel nous a habitué les Vespas haut de gamme. Le peu de plastique existant (on rappelle que le Vespa est fait de plaque d’acier trempé) est de qualité et l’assemblage des moulures est parfait. De plus, cette selle de couleur clair promet de supporter à la perfection le passage du temps – et plus si nous le protégeons régulièrement avec la housse en série sous la partie avant de la selle.

L’attention au détail se note aussi sur le tableau de bord analogique, avec des graphismes rétros et une sphère de couleur claire de style des Vespas d’antan. Dommage que l’écran digital avec l’horloge s’illumine en bleu et apporte un contraste malheureux. Dommage aussi que le le panneau incorpore des voyants pour l’injection et l’ABS quand le modèle 125 ne possède ni l’un ni l’autre. Piaggio a dû créé un seul tableau de bord pour les deux modèles (250i), sûrement pour économiser en coûts.

Le Vespa GTV Navy garde le moteur et la partie cycle du modèle original. Il est toujours propulsé par un moteur leader SOHC à quatre soupapes, refroidi par liquide et avec une puissance de 15 cv. En marche, son répondant est toujours vif et même si sa sortie n’est pas vertigineuse et instantanée, il gagne en récupération mètres après mètres. Il est capable de se bouger à un bon rythme pour un 125, et n’accuse pas comme tant d’autres scooters la présence d’un second occupant. Les pneumatiques de 12″ contribuent à son dynamisme, et permettent de bouger avec beaucoup d’agilité dans le trafic et de profiter du bon répondant de ses suspensions.

La stabilité de son châssis est plus que contrastée avec une structure de plaque en acier autoportante, unique sur le marché et parfaitement fonctionnelle. Les amortisseurs avant et arrière (réglables en quatre positions) sont fermes sans être durs et réussissent à passer les ornières en douceur. Le confort des deux occupants est garanti par ces bons amortisseurs et aussi par la double selle séparée qui délimite très bien l’espace réservé au conducteur et au passager. A cause de l’emplacement des pédales du second occupant, il est fréquent que ses pieds cognent contre les jambes du conducteur sur les détentions. C’est un inconvénient commun sur la carrosserie des GT de Vespa. Malgré l’attractif design de ces repose-pieds abattables, leur emplacement est trop avancé et est gênant pour le conducteur. Il ne permet pas une position détendue de la jambe gauche du conducteur avec de douloureuses conséquences lors des premiers impacts (on apprend vite à les éviter).

La sécurité des occupants est prise en charge par le second meilleur composant de ce scooter à l’arrière de son moteur: le freinage. Le GTV monte des disques de 220 mm sur les deux axes, et sa puissance de freinage est admirable. On peut avoir parfaitement confiance dans la capacité de détention du Vespa. Un 10.

Vespa a privilégié la beauté avant la praticité sur sa gamme GTV. Il suffit de constater que le LXV a un espace pour le casque intégral, alors que le GTV peut seulement loger deux casque jets. Et c’est encore plus flagrant dans le cas du beau Navy 125, qui comme nous l’avons déjà commenté, a perdu sa pratique grille porte charge abattable du modèle original. C’est dommage, car cette grille chromée est si belle, qu’elle n’altérerait pas l’élégance du scooter.

Le côté positif c’est qu’on a conservé la double boite à gants (avec espace pour les outils), le crochet porte sacs (qui compense toujours le manque de plancher plat), et la barre de maintien pour le passager. Grâce à ces trois éléments, la relation beauté-praticité n’est pas totalement déséquilibrée.

Autant de sophistication esthétique et mécanique a un coût, et le Vespa GTV Navy reflète son exclusivité aussi dans son prix. Ses 4 400 euros sont jugés excessifs pour un scooter 125. Mais nous ne parlons pas d’un scooter ordinaire. Nous parlons d’une version spéciale d’un modèle anniversaire, bien finalisé, avec des détails esthétiques et un glamour très particuliers, ainsi qu’une partie cycle et un moteur de très haute qualité. Et tout cela a un prix.

Laura Bartolomé Photos: Xavier Pladellorens et Santi Díaz Traduit et adapté par Pauline Balluais