Il y a deux mois, une entreprise de téléphonie mobile a lancé un spot télévisé qui affirmait le retour du chapeau, des lunettes rétro, des montres calculatrices, des vinyles… Et pourquoi pas de la Vespa? Ce n’est pas vraiment étrange : nous apprécions simplement l’authentique.
La « dolce vita » n’est pas si loin
L’idéal aurait été d’aller en Italie -à Rome par exemple- pour faire l’essai de ce scooter. Il est tellement enraciné dans la culture populaire italienne, que le pays transalpin aurait été le décor parfait pour étudier son fonctionnement. Il aurait également été parfait d’avoir pour modèle Sofia Loren pour illustrer les photos… Maudite crise! Les Vespas ont toujours représenté une icône parmi les classes populaires des années cinquante, et depuis peu, parmi ceux et celles qui souhaitent un scooter qui leur apporte une certaine classe. Ou au moins une distinction.
Circuler en ville sur la Vespa PX n’est pas la même chose que de rouler sur un scooter japonais par exemple. La PX est effectivement originale et élégante, mais elle fonctionne aussi d’une façon très différente de celle des utilitaires conventionnels. Elle est équipée d’un changement à quatre vitesses sur la poignée gauche : pour passer la première il faut appuyer sur l’embrayage et ouvrir les gaz, alors que pour introduire les trois autres vitesses il faut simplement tourner la poignée vers l’avant. Tout cela avec la main gauche. Pour freiner à l’arrière, il faut se servir de la pédale située sur le côté droit du plancher, et qui fait presque la taille de celle d’une voiture.
Je t’ai dit que tu me plaisais ?
Il est surprenant qu’un scooter aussi simple, au design datant de presque 35 ans, semble aussi coquet. Est-ce son originalité, avec sa roue de rechange à l’arrière, son changement de vitesses sur la poignée gauche et sa pédale de frein sous le pied droite? Est-ce sa popularité, gagnée à la force du poignet grâce à sa facette de scooter utilitaire économique et à ses multiples apparitions sur le grand écran? Ou simplement parce que la Vespa est italienne? Difficile de le savoir.
Le fait est que la Vespa soulève des passions partout où elle passe. J’en ai fait le test en me rendant au bar où j’avais rendez-vous avec des amis : pendant que je me garais près de la terrasse, des jeunes et des moins jeunes l’admiraient, et je vous assure que ce n’était pas moi qu’ils regardaient. Les premiers étaient attirés par son image et son bruit, et les seconds avaient reconnu ce scooter très répandu lorsqu’ils étaient jeunes… Beaucoup de souvenirs je suppose, et coïncidence de points de vue entre générations différentes. C’est pourquoi la Vespa plaît à tout le monde, quelque soit l’origine, le statut, et l’âge. Unanimité totale devant ce phénomène mécanique et social.