Les Xmax ont été, presque depuis leurs débuts, un énorme succès de vente. Pour renforcer ces bons résultats, Yamaha a décidé de lancer son premier changement en profondeur de ces cinq dernières années ; voici le résultat.
Yamaha n’est pas disposé à perdre cette position de leader, surtout après l’arrivée d’un grand nombre de modèles de 300 cc, dernière mode venue de la péninsule italienne. Pour le moment, les Xmax ne sont pas entrés dans cette spirale même si, comme vous vous en souvenez, Yamaha a été la première marque à promouvoir cette cylindrée avec le Versity 300. Comme nous avons pu le voir dans sa récente présentation faite à la presse spécialisée, la marque a gardé comme base les moteurs de 250 cc, ce qui est un avantage sur notre marché.
Même si le changement a été très profond par rapport aux versions précédentes, les créateurs du modèle ont su conserver toute l’essence et la personnalité de ce scooter si particulier qu’est le Xmax. Sa carrosserie (frontal, garde-boue avant, bulle, et.) a été stylisée pour former une allure svelte et effilée. L’avant est un peu plus bas, contrairement au modèle précédent, l’écran a été fixé sur la partie haute, les protège-mains ont disparu et les clignotants ont été déplacés sur les côtés. Ses formes sont plus aérodynamiques et ont été étudiées pour protéger de l’air tout en évitant les turbulences dans l’habitacle à grandes vitesses, grâce à l’ouverture qui se trouve sous la bulle. On a gardé le double phare Multiconvex/halogènes, même s’il est un peu plus petit (les optiques sont en réalité les mêmes) pour qu’il entre dans le frontal stylisé, à l’allure très sportive comme son grand frère, le Tmax 500. En général, on apprécie le grand travail réalisé sur l’ergonomie pour obtenir une position de conduite plus spacieuse et confortable qu’avant.
Sur la partie basse, le tunnel central qui divise le plancher repose-pieds a été rétréci (le réservoir de carburant compte presque un litre de moins), ce qui a permis d’élargir un peu plus le plancher. Même si à première vue la selle semble identique, elle est très différente. Elle est un peu plus longue, plus basse (775 mm) et ses formes sont très élaborées. De plus, on a ajouté un rembourrage plus confortable et un revêtement anti-glissant aux finitions parfaites, avec des coutures de couleur noire. On a augmenté de quelques centimètres l’espace du passager, ainsi que les poignées latérales qui sont un peu plus longues, et les repose-pieds rétractables ont perdu le recouvrement en gomme des premiers modèles.
Malgré ces modifications, les nouveaux Xmax ont gardé leur originalité, cette dualité si caractéristique entre GT et roue haute qui leur apporte tant d’avantages en ville et en dehors. Le cadre, entièrement nouveau, est basé sur une structure robuste et efficace qui nous garantit des résultats excellents. De la même façon, les nouvelles versions comptent une nouvelle fourche télé-hydraulique signée Kayaba (Paioli avant) de 110 mm de parcours. Une paire d’amortisseurs hydrauliques réglables en précharge de ressort avec une distance de 95 mm ont également été ajoutés. Ces deux dispositifs fournissent un comportement général excellent, et rendent les Xmax encore plus agiles et stables que leurs prédécesseurs, avec un passage dans les virages étonnamment sûr, même dans les inclinaisons maximales. Le système de suspension est l’un des changements les plus remarquables, non seulement pour sa contribution au bon comportement des nouveaux Xmax, mais aussi pour le confort de marche qu’il apporte.
Concernant les freins, on a misé sur un disque antérieur de 265 mm et un postérieur de 240 mm, les deux secondés par des étriers à deux pistons parallèles. En général, le freinage des nouveaux Xmax est aussi bon que celui de ses prédécesseurs. Le mordant de l’étrier du disque avant des modèles de test mis à notre disposition lors de la présentation n’était peut être pas celui que nous attendions, mais il est certain qu’avec un meilleur rodage et après le temps nécessaire pour que les plaquettes s’unissent parfaitement au disque, les choses s’amélioreront. Sur l’axe postérieur, le disque de diamètre inférieur et l’étrier aux caractéristiques identiques ont répondu avec un rendement excellent.
Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais