Les premiers scooters lancés par la marque importée par Jets Marivent étaient des scooters homologués, c’est-à-dire de pas plus de 125 cc. Aujourd’hui les choses ont changé: le Goes G 250 Max est arrivé. Plus puissant, plus rapide et plus confortable que les précédents utilitaires de la marque. Mais il garde la philosophie de prix si agressive qui distingue tous les modèles Goes.
Le Goes G 250 Max est un GT qui combine le design italien, sur ses quarts arrière, et le design japonais sur sa partie avant. Le double optique avant est de type multiconvex et halogène, avec des ampoules H4. On remarque sa grande capacité de charge, avec un accès à l’intérieur du coffre amélioré. Ses grands atouts restent son prix, et une finesse de fonctionnement qui surprend agréablement.
Les aspects les plus surprenants du Goes G 250 Max sont son prix réduit, et sa capacité à assimiler le design de différents scooters de la catégorie. Il créé ainsi une version élégante et attractive, et en même temps très originale et avec un certaine allure sportive – comme les couleurs et les rétroviseurs, entre autres. Mais ce qui nous a le plus étonné est la finesse de son moteur monocylindrique de 249,9 cc, quatre temps, refroidi par eau et alimenté par un carburateur. Malgré les humbles origines du Goes G 250 Max, son moteur est très souple dans toute sa courbe de puissance, et il émet un son plus qu’acceptable.
Dans la partie freins, il y a des points à améliorer, comme par exemple le tact des manettes -dont la disposition n’est pas vraiment ergonomique- ou le mordant des freins. Sur le train avant il utilise un disque de diamètre réduit avec un étrier à double piston parallèle, des éléments qui s’avèrent un peu justes pour stopper efficacement un ensemble de plus de 150 kg. Il faudra donc s’appuyer aussi sur le frein arrière pour arrêter le Goes G 250 Max.
Avec ses jantes de 12 pouces de diamètre, il est très maniable en ville, entre les voitures, grâce à un centre de gravité assez bas. On peut ainsi le déplacer d’un coté à l’autre, ou le manœuvrer à faible vitesse, sans aucun problème. Le seul inconvénient qu’on peut lui trouver est qu’avec sa taille de jantes réduite, et avec des pneumatiques en série dont la qualité est améliorable, elle est un peu nerveuse lorsqu’on circule près de sa vitesse de pointe.
Le Goes G 250 Max bénéficie d’un détail que l’on retrouve sur peu de scooters de sa taille : son double accès au coffre, en levant la selle et à travers une porte à l’arrière. Seul Piaggio avec ses Hexagon, X8 ou X-Evo, a proposé un système similaire.
Ce mécanisme est très pratique, car dans ce coffre on peut transporter des objets de forme allongée, en gardant la porte arrière levée. Le seul problème que nous avons noté est qu’il est trop étroit pour placer un casque intégral à l’intérieur, car l’articulation des ancrages dépasse trop et ne laisse pas l’espace nécessaire pour un casque.
D’un autre coté, la partie avant du coffre, sous la selle, est très plane, et nous pouvons y mettre de petits objets ou un sac. Depuis la zone avant du coffre, un casque ne passe pas dans la partie arrière, car l’arc formé par la partie intermédiaire du coffre ne le permet pas. Des détails qu’il faudrait améliorer, puisque la capacité de charge existe, mais elle n’est pas entièrement utilisable à cause d’un design peu étudié.
Le Goes G 250 Max est un scooter grand tourisme pour différentes raisons. En premier lieu, à cause de son frontal, aux dimensions considérables, qui apporte un plus dans le confort en protégeant de l’air -même si on aurait apprécié un écran plus haut pour qu’il couvre mieux le visage. Le plancher contribue au confort, car il permet de placer les pieds parallèles à l’asphalte, ou plus avancés avec les jambes étendues, pour varier la position de conduite. Enfin, il faut souligner l’énorme selle que nous offre la marque, avec un espace plus que suffisant pour le conducteur et pour le passager (qui bénéficie d’une paire de poignées auxquelles il peut s’agripper), même si le rembourrage est un peu dur.
Tout ceci apporte un plus considérable dans la qualité de conduite, auquel il faut ajouter une position de conduite naturelle, avec les bras un peu pliés et pas trop éloignés du tronc. Le conducteur est situé à une hauteur prudente qui lui permet de contrôler ce qui se passe autour, grâce à une hauteur de la selle de 775mm. Cela ne rend pas difficiles les manœuvres à l’arrêt, même si le Goes G 250 Max restent un peu maladroit dans ses manœuvres. On pourrait améliorer l’emplacement des manettes de frein, car leur position actuelle sur le guidon nous oblige à forcer un peu avec les mains.
Juanan Martín Photos: Xavier Pladellorens/Santi Díaz Traduit et adapté par Pauline Balluais