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Kawasaki Z 1000: Transformer

L’origine de la saga Z remonte à 1972 avec la Z1 et la première Z 1000 a presque sept ans. La Z1000 de 2003 avait un design à couper le souffle, c’était une moto puissante, mais pas assez dans les bas et mi-régimes. Le châssis était peu élaboré et la répartition des masses la rendait un peu lourde pour passer les virages. La réponse moteur de la dernière version avait largement été améliorée à mi-régime, mais les performances à bas régime de la Kawasaki étaient un peu inférieures aux principales rivales japonaises sur l’aspect sportif. Ainsi, pour cette nouvelle version, Kawasaki est pratiquement reparti de zéro, décidé à améliorer tous les points faibles de la Z 1000. Les changements portent sur deux aspects principaux : améliorer la réponse du moteur et obtenir une partie cycle plus agile. Pour obtenir plus de couple moteur, la cylindré a été augmentée à 1043 cm³ et la puissance maximum à 138 ch. Les conduits d’admission sont désormais plus longs et le diamètre des papillons agrandi. Un second balancier d’équilibrage a été ajouté pour contrer les vibrations et la taille générale de la moto est désormais plus compacte qu’avant. Sur la partie cycle, tout est nouveau. Le châssis se compose d’une double poutre en aluminium (avant en acier) qui pèse 4 kg de moins qu’avant et est 30% plus rigide, avec 4 points d’ancrage au moteur au lieu de trois. L’amortisseur arrière est désormais en position horizontale au lieu de verticale pour mieux centrer les masses, les échappements sont plus courts et déplacent leur masse plus près du centre de la moto. Le design agressif de la Z 1000 a été modernisé pour lui donner cet aspect de « transformer », osé et actuel. Sans aucun doute, la rivale à combattre est l’excellente Honda CB 1000 R. Les designers ont ainsi cherché à charger visuellement les masses vers l’avant en affinant au maximum la partie arrière. Comme sur la Honda, l’instrumentation est totalement digitale et possède tout le nécessaire. De plus, il est possible de modifier l’inclinaison du cadre d’instrument à l’aide d’un petit bouton. L’ergonomie a été profondément révisée avec une selle plus basse mais aussi plus fine sur l’avant (sur la zone des genoux) et un réservoir de 15 litres. Il est ainsi plus facile de toucher le sol avec les deux pieds. La partie frontale, plus avancée et inclinée, comporte une double optique avec technologie Line-Beam, très efficace. Les accessoires ne manquent pas, comme un écran qui s’intègre très bien avec la bulle, des protections antichutes, etc. et la selle osé et originale en imitation de peau de serpent. L’ergonomie est parfaire, les repose-pieds, le guidon, tout est à sa place et la selle n’est pas aussi dure que sur les versions précédentes. L’instrumentation, quant à elle, est bien lisible, mais le tachymètre comporte des chiffres trop petits pour pouvoir se lire rapidement. Petit détail à revoir ! Nous avons pu tester la moto aux alentours de Malaga, en Espagne, dans la ville de Ronda, qui présente de magnifiques routes. Dès les premières minutes sur l’autoroute, en sortant de l’hôtel, deux aspects nous ont frappés : le niveau de vibrations à été largement réduit (elles ne se ressentent que très peu dans le guidon), et la réponse moteur est rapide et énergique depuis les plus bas régimes. La réaction à la poignée de gaz est instantanée sans aucun doute grâce à la nouvelle admission verticale. Sur la route de montagne vers Ronda, la Z 1000 nous a démontrée qu’elle était plus agile que le modèle précédent, en entrant dans les virages avec détermination et vitesse. Elle manquait cependant légèrement de précision à cause d’un réglage des suspensions un peu mou. Les freins ne sont pas extrêmement puissants mais suffisants et évitent de nous faire des frayeurs lorsque nous freinons trop brusquement comme avec certaines naked sportives. Cependant un peu plus de mordant au début de serait pas de trop. Le moteur est puissant dès les 4000 tours jusqu’à 8000 tours avant la coupure d’allumage accompagnée d’un grave rugissement. L’après-midi et le lendemain matin, nous avons parcouru de nouvelles routes ce qui nous à convaincu que la nouvelle Z 1000 est clairement meilleure que son prédécesseur sur tous les aspects avec un moteur puissant, plein et énergique et une partie cycle agile et sportive. Quant à l’esthétique, elle est incontestablement réussite, moderne et attractive.

JORDI AYMAMÍ Traduit et adapté par Gaela Le Janne