Peugeot est l’un des rares fabricants qui misent encore sur la cylindrée de 50 c.c., car pour la marque française cette cylindrée destinée aux plus jeunes a été et reste l’une de ses modèles de prédilection. Depuis toujours elle a reçu de très bons résultats, qu’elle maintient aujourd’hui encore grâce à une large et variée gamme de motos qui va des plus économiques et simples Ludix, aux plus avancés et exclusifs C-Tech, ou les Speedfight 3.
Sur le segment des scooters sportifs c’est l’une des marques les plus significatives, grâce à des familles comme la Peugeot Speedfight, qui est celle qui a enregistré le plus de ventes. Cela valait donc la peine de rééditer un modèle qui, depuis sa première version, a changé en profondeur pour se mettre au goût du jour.
Pour commencer, nous soulignerons l’excellent travail mené par les créatifs de Peugeot, puisqu’en plus de rajeunir la ligne de son agressif scooter, ils ont su conserver la personnalité et les points les plus caractéristiques de ses prédécesseurs.
Ils ont ainsi opté pour une esthétique plus anguleuse, pleine d’arêtes et de formes rectilignes dont le style peut rappeler d’autres modèles de la marque. La zone la plus remarquable se situe dans son avant effilé, où on a inséré une paire de phares à paraboles mutli-réflecteurs secondés par des ampoules halogènes qui nous apportent des performances lumineuses peu fréquentes sur un scooter de son cylindré. Située sur la partie centrale, on observe la grille d’entrée d’air frais vers le radiateur -sur la version 2T LC- et comme sur la saga C-Tech de Peugeot, les clignotants (formés par des ampoules à leds), ont été déplacés sur les cotés, où ils partagent l’espace avec des branchies qui lui donnent un côté encore plus sportif.
Le plancher est divisé par un tunnel central et dans son milieux on a disposé l’entrée du réservoir de carburant, dont la capacité a été augmentée jusqu’à huit litres. Même si à première vue la selle ne semble pas très ergonomique, elle offre un confort de conduite plus qu’acceptable. Son rembourrage n’est pas spécialement moelleux, mais il est suffisant pour l’utilisation que l’on en fait.
Sa hauteur a été baissée jusqu’à atteindre 800 mm, une mesure qui à faible vitesse ou en manœuvre à l’arrêt nous facilite la vie. Malgré sa taille compacte, ce scooter dispose d’assez de place pour voyager à deux. On a intégré des petits repose-pieds en aluminium -très bien élaborés- et un spoiler qui a une double fonction: une fonction esthétique et une fonction de poignée pour le passager.
Enfin on achève le nouveau design avec un arrière anguleux et un attractif et compact groupe optique -les clignotants arrière sont aussi composés de leds- et des orifices latérales qui n’ont d’autres fonctions que d’augmenter l’impact visuel.
Technologiquement, le nouveau Speedfight 3 a été amélioré de manière notable sur tous les points possibles. Pour commencer, Peugeot a changé la suspension avant. Désormais on dispose d’une fourche télé-hydraulique inversée avec des tubes de 32 mm au lieu de l’original et extrême fourche à mono bras. Ceci engendre un meilleur fonctionnement puisqu’un mécanisme de suspension comme le mono bras est totalement inutile sur un scooter qui atteint au maximum 5 CV de puissance réelle (à cause de son coût élevé et de sa complexité).
En général, l’équipement varie en fonction de la version choisie, et comme sur les Speedfight antérieures, Peugeot met à notre disposition deux modèles de moteurs à deux temps: l’un refroidi par air et l’autre par liquide. Le plus simple des deux est évidemment le Peugeot Speedfight 3 air. Son équipement est basé sur un amortisseur hydraulique arrière avec possibilité de réglage de la précharge de ressort en suspension. Sur la partie freins, il combine un disque lobulaire avant de 215 mm, mordu par un étrier à deux pistons à ancrage radial, avec un tambour arrière de 110 mm.
De son côté, la version avec refroidissement par liquide garde le train antérieur, mais il opte pour un second disque de 190 mm -étrier à un piston- à l’arrière. Sur les suspensions on observe un amortisseur hydraulique avec un réservoir de gaz séparé, qui nous offre une possibilité de régulation grâce à la précharge de ressort. On a enfin augmenté la hauteur des jantes jusqu’à 13 pouces -ils sont désormais à doubles rayons- et ce scooter est équipé de pneumatiques de 130/160 sur les deux axes.
En plus de toutes ces avancées et de l’extrême soin apporté à la partie cycle, Peugeot n’as pas oublié d’améliorer la facette fonctionnelle de ce scooter urbain pensé pour les jeunes. Il ne manque aucun détail, comme le coffre sous la selle, capable de loger un casque intégral, la prise de courant de 12 V, un crochet, et un tableau de bord compact mais bien fourni qui combine judicieusement une sphère analogique pour le compteur de vitesse, un écran digital avec diverses fonctions et les voyants lumineux indispensables.
J. Hernández Photos: Francesc Montero Traduit et adapté par Pauline Balluais