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Triumph Scrambler 900: Le fond ou la forme?

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La Scrambler a une allure esthétique parfaite, ses lignes pures m’enthousiasment et illuminent la pâleur du jour avec les reflets de son double échappement, haut et chromé. Mais au moment d’accélérer, je n’entend pas le rugissement typique d’un échappement ouvert, mais plutôt un gazouillement à peine audible qui s’échappent des tubes modernes et silencieux. Je comprends que même si la Scrambler a copié l’esthétique des vieilles bicylindriques en parallèle, elle n’a pas le caractère sauvage ni les performances inégalables de ses ancêtres. Je dois dire que ce n’était pas vraiment l’objectif de Triumph. La marque de John Bloor a attendu de nombreuses années avant de lancer une moto au bicylindre du style de la Bonneville de 2001, et elle a élargit sa gamme judicieusement et toujours sous l’approbation du public. La Thruxton était un modèle plus puissant  et rapide, mais Triumph s’est surtout centré sur des modèles plus raffinés et tranquilles comme l’America et la mal nommée Speedmaster, qui décroche malgré tout un succès spécial aux États-Unis. La Scrambler, malgré son image plus stylisée et sportive, est une continuation de cette politique. Son moteur est le même propulseur à double arbre à cames avec culasse, cylindres de grand diamètre et 865 cc (790 cc pour la Bonnie) et elle est équipée d’un vilebrequin trempé à 270 degrés au lieu du traditionnel 360 des autres bicylindriques. De plus, il offre une puissance maximale de 54 CV à 7000 tr/min, qui est la plus faible de la gamme. Ce bicylindre moderne n’a jamais eu pour objectif d’offrir des niveaux d’agressivité ni  d’émotions. En roulant vers le sud sur l’A5, je me suis tout de suite senti à l’aise sur cette  Scrambler. Son moteur n’offre pas une explosion de personnalité, mais il a un couple sérieux, il pousse sans problème et il répond avec agilité chaque fois que j’ai besoin d’avancer ou de réduire la vitesse dans le trafic.

Ses performances en ligne droite sont inévitablement modestes, mais la Scrambler atteint les 170 km/h en vrombissant; et elle pourrait aller plus vite si je pouvais m’allonger jusqu’à toucher le réservoir avec le menton. Un bicylindrique de 650 aurait atteint une vitesse supérieure il y a quelques années, mais la différence est marquée par les vibrations minimes, qui me permettent de garder ce rythme presque sans effort. Évidemment, le moteur démarre toujours en première, il a un ralenti impeccable, ne perd pas d’huile et ne donne jamais signe de faiblesse. Il se peut que les performances des bicylindriques de Triumph ne se soient pas beaucoup améliorées ces dernières années, mais on a évolué en qualité et pragmatisme.

Par: Gaela le Janne

Web editor

Publié le 19/07/2011

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