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Yamaha FZ6R: Una sportive pour tous…les américains

Toutes les niches de marchés sont étudiées à tord et à travers. Aux Etats-Unis, suite à une analyse poussée, Yamaha est arrivée à la conclusion suivante : les nouveaux adeptes de la moto préfèrent le style sportif. Selon Yamaha, ceux qui cherchent à rivaliser avec Rossi préfèrent les motos à carénage intégral. Et cela est un problème car ces clients potentiels n’investissent pas plus de 7 000 euros pour une moto. Or, toutes les motos de Yamaha qui entrent dans cette catégorie sont des naked ou des motos à semi-carénage et les supersports actuelles, parées d’un carénage intégral, valent plus de 10000 euros. Cependant, Yamaha a trouvé une solution au problème : une nouvelle moto, inspirée de la XJ6, dotée d’un carénage intégral, mais qui maintient un prix raisonnable. Dans le monde des motos plein de fourches inversées, étriers de freins radiaux, alliages de magnésium et technologie aérospatiale – il faudrait d’ailleurs vérifier qui exploite à 100% toute cette technologie- la fabrication d’une moto comme la FZ6R surprend. Une sportive sans luxe ni excentricités techniques, mais qui marche très bien et à un prix accessible – entre 6900 et 7100 dollars pour le marché américain, selon les couleurs- . Légère, stable, agile et économique, c’est une moto sport-tourisme pour tous les publics, mais malheureusement pas (encore ?) disponible sur notre continent… S’inspirant de la XJ6 connue en Europe (et non exportée aux Etats-Unis), Yamaha a crée une sportive confortable et y a ajouté un carénage intégral et une nouvelle selle sportive avec des places séparées pour le pilote et le passager. La partie supérieure du carénage ressemble à celle de la Diversion, même si les conduits d’air noir lui donnent un air différent et plus agressif. C’est la parfaite rivale de la GSX 650F de Suzuki, une moto sportive mais confortable comme une spot-tourisme, bon marché, avec des composants économiques (bien que la décoration de la FZ6R soit beaucoup plus agressive et tribale). Le châssis aussi s’apparente à celui de la XJ6, périmétrique en tubes d’acier avec un bras oscillant également en acier. Elle compte sur une suspension avant conventionnelle (fourche de marque Soqi de 41 mm) et non réglable, un mono amortisseur arrière (Soqi) sans biellettes et trois freins de disque de 290 mm avec étriers de frein de deux pistons (Akebono- type pin-slide). Elle est aussi équipée d’un pneumatique arrière économique : au lieu d’un 180 elle possède un 160/60×17;suffisant. Le propulseur est un quatre cylindres en ligne (similaire à celui la XJ6) avec un nouvel arbre à came, un calage d’allumage actualisé, et une puissance réduite à 78 ch, ce qui lui donne un nouveau caractère, agréable, plein de couple moteur et souplesse à bas régime. Le silencieux d’échappement est placé sous le cadre et est identique à celui de la XJ6. Son niveau de bruit est réellement bas ; si bas que durant la présentation nous sommes passés devant une patrouille de police qui n’a pas eu l’impression que nous allions aussi vite (par chance ils pointaient leurs radars dans une autre direction !). Car si l’agent avait entendu rugir nos trois sportives, il aurait sans aucun doute pointé son radar vers nous…mais non, cette FZ6R réduit les émissions acoustiques. Pour en revenir au moteur, la boîte de vitesse de 6 rapports n’est pas dure et l’embrayage est super fluide grâce à un nouveau système d’actionnement. Quant à l’injection Mikuni, sa réponse n’est pas brusque, ce qui réduit la consommation. La position de conduite est bonne, tout paraît être bien à sa place, le commutateur et l’instrumentation sont simples d’usage et de lecture. Par rapport à l’ergonomie : un 10/10. En plus d’être confortable, elle possède un guidon ajustable par rapport à la position du conducteur (deux positions) et un siège à 785 mm du sol, réglable (il peut s’élever de 20 mm). Comme je suis plus grand que la moyenne, j’ai testé les deux positions. Ainsi la position du torse n’est pas droite à 100%, on est légèrement incliné vers l’avant. Les genoux ne sont pas très fléchis car les repose-pieds ne sont pas très hauts mais ils frôleront vite le sol en virage. Malgré ma taille (je suis assez grand et la FZ6R paraît vraiment petite pour moi) la protection aérodynamique du carénage intégral est bonne sur le torse et les pieds, mais pas sur les bras et la tête. De virage en virage cette FZ6R est agile, avec ses 26º d’angle de châsse et son pneumatique arrière étroit. Le guidon de tube permet une bonne maniabilité pour passer les virages ou rouler en ville. La moto est stable dans n’importe quelle situation, à grande vitesse ou en chicane. Et en ce qui concerne le freinage, les deux disques de frein avant de 298 mm (avec étrier de deux pistons) n’ont pas la même puissance que sur une R6. Les freins ne sont pas très puissants. Les suspensions m’ont surpris car elles fonctionnent très bien et on ne s’effondrent pas vers l’avant lors des freinages. J’ai aussi été étonné que la fourche ne présente aucun type de réglage. Dommage que cette moto soit seulement destinée au marché américain, car elle aurait des adeptes en Europe. Si la Suzuki GSX 650 F (une Bandit avec carénage intégral) se commercialise en Europe, cette FZ6R (qui est en fait une XJ6 avec carénage intégral) aurait aussi sa place sur le marché.

Barry Winfield Adaptation: Antonio Regidor Traduit et adapté par Gaela Le Janne