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Honda CBR 125, l’infanterie

Simplicité

Elle regorge de détails esthétiques. Cette moto mélange savamment des formes anguleuses, plus ou moins radicales, à une image de solidité et de confort. Ces caractéristiques ont été confirmées durant cet essai.

Les éléments qui composent cette moto sont simples : une fourche à barres de 31 mm de diamètre, un amortisseur arrière non réglable, un seul disque de frein avant, etc. C’est pourquoi son prix est aussi modéré. Ce n’est pas le prix de la nouvelle Aprilia RS4 125, par exemple, beaucoup plus coûteuse, car la CBR ne mise pas sur ses composants. Cette Honda n’est pas et ne prétend pas être une sportive à l’italienne. La japonaise est seulement une sportive urbaine. C’est pourquoi elle est aussi confortable. Son ergonomie très élaborée permet de profiter aussi bien de la conduite entre les voitures que sur route ou autoroute. Malgré ses semi-guidons, la position de conduite n’est pas forcée, les pédales ne sont pas trop élevées et la selle est confortable. De plus, cette selle se trouve à seulement 795 mm du sol, ce qui fait qu’on atteint facilement le sol.

Le rayon de tour est réduit et les manœuvres sont aisées, c’est-à-dire qu’elle se déplace facilement à l’arrêt et se dirige où on le souhaite, en tournant le guidon au maximum.

Il est vrai que ses suspensions sont basiques, et bien que la fourche ne soit pas particulièrement robuste, elle se montre pleine d’aplomb et assez stable à vitesse maximale (au dessus de 130 km/h !) et dans les virages. Elle absorbe également les irrégularités du terrain de façon très professionnelles. L’amortisseur arrière est un peu plus sec, mais il n’a pas de mal à gérer les 125 kilos de la CBR 137 en marche, un poids très faible par rapport à l’apparence de la moto.

Surprises

Pour commencer, nous avons été surpris par sa vitesse de pointe élevée pour une 125, grâce entre autre à une sixième vitesse assez longue. Sa capacité de freinage est également étonnante malgré un équipement simple : sur route de montagne il faut seulement appuyer légèrement sur le frein pour affronter le virage (même si lorsque l’on insiste sur le frein on note que le freinage est un peu limité).

Il faut souligner sa souplesse de fonctionnement à tous les niveaux : l’embrayage, le changement de vitesses, le tour du moteur (il vibre seulement à hauts régimes), le tact général de tous les éléments, etc.

Son dynamisme est un autre de ses points forts. Si les suspensions sont simples, les dimensions de ses pneumatiques rendent cette 125 très agile et bien décidée sur les routes sinueuses. Elle suit toujours la direction que nous lui indiquons, et lorsqu’il lui arrive de désobéir, il est très simple de la remettre dans le droit chemin. Ou dans le virage. Si on ajoute à cela une ergonomie qui frise la perfection, il ne sera pas désagréable de faire une longue virée le samedi matin, comme l’a fait l’un de nos testeurs, qui en est revenu très satisfait. Son moteur n’est pas un prodige de vitesse, mais il travaille avec une grande aisance, surtout à moyen régime, la partie du compte-tour la plus utilisée lors d’une virée sur route. Le moteur est plutôt joueur et exploitable.

Le bon fonctionnement de la CBR 125 R est également une bonne surprise. Elle ressemble davantage à une F qu’à une R -comme le démontre sa parfaite ergonomie et sa qualité de marche. Elle nous a toutefois surprise sur route avec son dynamisme impeccable. Elle s’est laissée parfaitement guidée et a fait preuve d’une stabilité sans faille dans les passage de virages (malgré, répétons-le, ses suspensions simples). Sa vitesse de pointe dépassant les 130 km/h, un record pour sa catégorie, la rend bien adaptée aux trajets interurbains et nous permet d’ajuster notre vitesse à celle des véhicules qui nous entourent.