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Ducati Diavel Carbon : Pasta all’arrabiata

Dans une grande casserole, mélangez les tomates, de l’huile d’olive et du piment rouge. Faites cuire à feux doux jusqu’à ce que la sauce épaississe. Ajoutez l’ail, le basilic, le sel et le poivre. Complétez avec un moteur bicylindre desmodromique, des fibres en carbone et assaisonnez avec de l’électronique. C’est prêt ! Voici la Diavel Carbon, la plus puissante des Ducati.

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La comparaison avec la Yamaha V-Max est inévitable. Mais les deux motos n’ont absolument rien à voir. Malgré son énorme pneumatique arrière, la Diavel se montre maniable sur les routes sinueuses. Cela implique une excellente remise de puissance dans les bas et moyen régimes. La puissance est filtrée par un contrôle de traction qui permet de disposer à souhait des chevaux disponibles. Avec le mode Urban (qui limite la puissance à 100 CV), la conduite est plus linéaire, plus électrique. Le mode Sport (162 CV et une accélération de 0 à 100 en 2,6 secondes) est plus radical dans les accélérations et le Touring plus dynamique dans les moyens régimes. Ces modes de remise de puissance affectent également la dureté de la suspension. La Diavel est très molle et associée à un grand contrôle de traction avec le mode Urban, plutôt moyenne avec le Touring, avec un contrôle de traction moins invasif, et très dure avec le mode Sport. Finalement, la réalité du trafic urbain fait que le premier et le troisième mode sont les mappings de gestion de la puissance les plus utilisés. Ils se chargent de faire de la Diavel une moto très polyvalente.

La partie cycle fonctionne parfaitement, comme toute bonne Ducati. Sur les routes sinueuses, au moment d’enchainer les virages, on note que la Diavel n’aime pas les changements rapides de direction. Elle les accepte parfaitement grâce à son cadre, mais elle exige des bras musclés pour déplacer l’énorme train arrière, qui se note particulièrement lorsqu’il s’agit de déplacer la moto à l’arrêt. Il faut insister sur le fait que la Diavel n’est pas une moto critique sur le plan dynamique. Son pneumatique arrière se ressent comme celui d’une sportive, et c’est même une moto polyvalente avec le mode de remise de puissance Urban. Avec le mode Touring, le répondant à l’accélérateur est plus rapide et plus efficace, même s’il reste tout a fait dosable grâce à l’électronique. Avec le mode Sport, le moindre mouvement sur la poignée droite fait vrombir le moteur et la faible collaboration du contrôle de traction force à la prudence. Nous ne recommandons pas le mode Sport aux conducteurs peu expérimentés. Le Touring est le mode qui offre le meilleur compromis.

Il existe une limite naturelle de la Diavel : la protection aérodynamique. Pour ce type de moto, elle reste excellente même à des vitesses élevées.

La Diavel est une moto excessive au niveau de son esthétique est de ses performances, mais pas sur le plan de la fonctionnalité. Au delà de son prix et de son exclusivité, la Diavel est une moto beaucoup plus facile à conduire que ce que son allure pourrait laisser croire. La présence massive de gadgets électroniques y contribue fortement, mais c’est la tendance incontournable du marché des grandes cylindrés puissantes.