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Suzuki Inazuma 250 : leçon d’économie

Peu avant sa présentation, nos confrères de Motofan Italie ont eu la chance de tester la nouvelle Inazuma, la Suzuki ultra économique. Ils nous ont transmis leurs premières impressions. Malgré sa vocation utilitaire, Hamamatsu n’a pas hésité à lui donner un air de famille B-King…

Il est difficile de définir esthétiquement la Suzuki Inazuma du premier coup d’œil. Elle offre un mix peu habituel de formes conventionnelles et agressives, ondulantes et compactes, classiques et modernes, qui font qu’elle ne passe pas inaperçue malgré ses modestes 250 cc. Le phare et le garde-boue avant, par exemple, sont dignes, par leur taille, d’une moto de plus grande cylindré et les échappements, très bien finis, donnent à l’ensemble une allure très seventies. L’Inazuma peut plaire autant aux adeptes des naked légèrement rétro qu’aux adeptes des grandes naked de type B-King. Elle peut également attirer les jeunes qui recherchent des motos efficaces et peu chères.

Son niveau de fabrication et de finitions est bon par rapport à son prix, inférieur à celui de nombreux scooters de sa cylindré. Le caractère économique de l’Inazuma est visible sur certains détails, un peu grossiers. Mais en règles générales, la moto est de niveau standard et ces défauts sont compensés par des qualités dynamiques qui n’ont rien à voir avec une moto « économique ».

Les ingénieurs de Suzuki ont su répartir stratégiquement de bons détails de finition, qui attirent l’œil. Ils n’ont pas lésiné, par exemple, en touches chromées (comme les échappements). Le moteur, malgré sa petite taille, bénéficie d’un design soigné et il est très efficace. Le garde-boue avant, en revanche, n’est pas convaincant.

L’Inazuma offre un coffre très utile sous la selle, d’une capacité de six litres, qui représentera l’un de ses principaux arguments de vente.

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Une fois derrière le guidon, on sait tout de suite que l’Inazuma va nous rendre la conduite facile. La position de conduite est basse et droite, les pédales sont bien centrées, pas trop avancées ni trop serrées. Le guidon est large mais léger, les cames s’actionnent avec souplesse et sont parfaites pour le public féminin, et le tableau de bord est beau, clair et lisible…

Tout fonctionne finement, facilement et simplement et l’on oublie rapidement que l’on roule sur une moto économique. Le guidon, ainsi que des détails comme la came de frein réglable pourrait amener à penser qu’il s’agit d’une 600. Le moteur est plus discret, il émet à peine un son et aucune vibration.

En marche, nous avons tenté de mettre l’Inazuma en difficulté… mais nous n’y sommes pas parvenus. La moto fournit chacun de ses 24 chevaux, avec une remise de puissance étroite qui oblige à faire travailler continuellement l’embrayage et le changement de vitesse, qui s’avère très précis et facile. La petite Suzuki nous réserve une surprise : à 10 000 tours le moteur commence à émettre un son quasi sportif !

Il serait trop facile de terminer cette première prise de contact en concluant que la Suzuki 250 est une proposition typique d’une période de crise. Ses concepteurs ont effectivement  privilégié l’économie,  mais c’est également une moto très efficace et intelligente. C’est un vrai cadeau pour le segment des motos utilitaires de 250 cc, qui avait besoin de renouveau pour continuer à satisfaire ses utilisateurs, novices comme vétérans.

L’Inazuma bénéficie d’une esthétique personnelle, d’un prix agressif, d’une faible maintenance et d’une consommation minime.

Un bon pari de Suzuki.

Traduit par Pauline Balluais