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Aprilia Shiver 750 GT: Équilibre

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Cette version GT est équipée d’un demi carénage qui la rend plus confortable sur les longues distances. A l’intérieur, on a ajouté deux boites à gants, l’une fermant avec une clé. Elle conserve le cadre et le moteur de la version naked, c’est-à-dire un bicylindrique en V à 90° à soupapes avec double allumage DOHC, qui se démarque entre autre par son système ride by wire, une poignée de gaz électronique sans câbles. Le ride by wire fonctionne beaucoup mieux que sur le modèle de pré production que j’ai eu l’occasion de tester il y a deux ans.

Désormais le tact de la poignée de gaz est plus efficace et la légère sensation de retard qu’on percevait en 1997 entre l’ordre de la poignée de gaz et la réponse du moteur a diminué. Le cadre est un multitubulaire qui combine acier et aluminium, avec un amortisseur réglable sur le côté droit, qui agit sur un énorme bras oscillant en aluminium. La version que nous avons testée comprend un système de freinage avec ABS qui nous a semblé peu sensible, ce qui satisfera ceux qui n’apprécie pas l’ABS… La position de conduite de la Aprilia Shiver 750 GT est juste, le guidon est légèrement élevé et large, la hauteur de la selle permet de toucher les pieds avec le sol si on mesure plus de 1,75 m et les pédales sont bien positionnées, ce qui apporte une position confortable et naturelle.

En ville, La Shiver se déplace bien dans le trafic urbain, grâce à l’élasticité de son propulseur. Elle fournit de plus un bon tact sur le changement et l’embrayage. Les boites à gants sont pratiques et l’information complète du tableau de bord permet de bien contrôler la situation: la consommation immédiate, l’horloge, la température ambiante ou les kilomètres que nous pouvons parcourir avec le reste de carburant, font partie des informations que nous pouvons lire sur le tableau de bord et que nous pouvons sélectionner sur la poignée gauche.

Autre particularité de la Shiver : la possibilité de faire varier la courbe de puissance et offrant trois options qui peuvent être sélectionnées en marche, en appuyant sur le bouton de démarrage. L’option choisie apparaît sur le tableau de bord : S pour Sport, T pour Touring, et R pour Rain (pluie). L’option sport me semble la plus recommandable. Elle donne à la moto un caractère un peu agressif, sans perdre l’élasticité du moteur. La T apporte une remise de puissance un peu plus douce et est conseillée pour la ville. Enfin, la position R diminue la puissance de 25%. Cette option m’a semblé un peu ennuyeuse. Je n’ai pas eu l’occasion de la tester sur terrain mouillé.

S’échapper de la ville sur la Shiver est un véritable plaisir. Sur autoroute elle est confortable, et sur route sinueuse, elle fait preuve d’un bon comportement. Sur autoroute la position de conduite est bonne. Les jambes emboîtent parfaitement le réservoir de carburant et la position élevée du guidon est vraiment confortable. La protection aérodynamique du demi carénage couvre à la hauteur du casque, mais pas les épaules. Le niveau de vibrations est acceptable. L’information du tableau de bord est pratique pour les longs voyages.

A 120 km/h au compteur, la consommation instantanée est de 4,9 litres aux 100 km, et si vous osez braver la loi en roulant à 150 km/h, la consommation est de 6,4 litres aux 100. Notre consommation moyenne a été de 7,4 litres aux 100 km, mais avec une conduite plus raisonnable on peut la faire baisser à 6,9 litres. Sur autoroute ou sur route, la Shiver est une moto pleine d’aplomb, qui maintient ses trajectoires naturellement. On peut simplement lui reprocher une fourche avant trop molle et sans possibilité de réglages.

L’un des meilleurs arguments de la Shiver GT est sa polyvalence. C’est un plaisir de voyager confortablement sur route ou autoroute, et s’engager ensuite sur une route sinueuse pour profiter d’une moto dont l’ADN est incontestablement routière… Ce n’est pas une moto sportive, ni par sa position de conduite ni par ses suspensions (surtout celle de la fourche), mais la Shiver est une Aprilia. Et son cadre multitubulaire en acier avec supports en aluminium a cette rigidité propre aux motos de Noale, qui les rend super efficaces et très divertissantes sur routes sinueuses, surtout sur un bon asphalte.

Elle entre naturellement dans les virages, même si elle n’a pas une retombée très rapide. Son point fort est qu’elle maintient sa trajectoire, et on peut ouvrir la poignée de gaz avec la moto inclinée en toute confiance. L’élasticité du moteur est remarquable et il a un bon répondant à partir de 3000 tr/min, même si l’accélérateur électronique est légèrement imprécis sous ce régime. Cette imprécision est très peu perceptible, on la remarque le plus lorsque l’on coupe les gaz. Le moteur en V italien est très élastique, et sur la version sport la courbe de puissance est très propre et exploitable, avec une bonne dose de couple, très efficace, sans nécessairement monter dans les hauts régimes. La version GT de la Shiver élargit encore plus le nombre de ses utilisateurs potentiels. Une moto très complète qui se débrouille bien dans tous les milieux, avec un moteur agréable, une position de conduite confortable et ce plus sportif qu’ont les Aprilia dans leur partie cycle.