La moto capable de concurrencer sur piste les petites motos à 4T est enfin arrivée. Légère, maniable, puissante, cette KTM 150 SX a de nombreuses vertus. Les changements qui la différencie de sa petite sœur de 125 cc sont peu nombreux. Elle partage son cadre et ses suspensions. Le plus grand changement se trouve sur le moteur, qui atteint les 144 cc et bénéficie de performances impressionnantes. Le changement effectué pour obtenir cette nouvelle cylindré se trouve dans l’augmentation des cotes de diamètre et de parcours: de 54 x 54,5 mm nous sommes passés à 56 x58,5 mm, ce qui induit des changements dans tout l’ensemble thermodynamique, le vilebrequin, la bielle, le piston, le cylindre et la culasse. Les carters ont été redessinés avec de nouveaux conduits d’admission pour obtenir un meilleur fonctionnement. Sur la transmission primaire on n’a effectué aucun changement, on a gardé le changement à six vitesses. Sur la secondaire, on a remplacé le pignon à 13 dents par un autre à 14 dents. La partie cycle est exactement la même que sur la 125 : le cadre est un simple berceau dédoublé en acier. La seule différente, petite et insignifiante, se trouve dans la boite de filtre, qui varie de 125 à 144. Cette moto orange nous a fortement étonné lorsque nous l’avons placée sur notre banc de puissance. Elle a atteint pas moins de 42,79 CV. Avec cette performance, elle dépasse ses rivales 250 4T, et même sa sœur SXF, avec 1 CV de différence. La puissance n’est pas aussi exploitable que sur les 4T, car celles-ci bénéficient d’une meilleure traction grâce à leur couple moteur, même si on a obtenu plus de couple par rapport à la 125 SX. Nous avons apprécié sa remise de puissance, très rapide et linéaire, et n’avons noté aucune baisse de puissance. De plus, sa capacité d’étirement est remarquable, puisqu’elle atteint sans problème les 11200 tr/min. Une fois sur la terre ferme, nous notons un moteur très plein qui dégage un son digne d’un moteur officiel. C’est un moteur énergique, avec une bonne remise de puissance dans les bas régimes, qui de plus nous fournit un bon étirement, ce qui facilite les sorties de virages serrés. En accélérant à fond, la moto démarre rapidement, et prend beaucoup de vitesse sur peu de mètres, avec le moteur toujours dans le régime de puissance optimal. Nous notons que nous avons plus de marge d’erreurs si nous sortons avec une vitesse de plus, et en forçant un peu l’embrayage nous trouvons la solution. L’embrayage hydraulique remplit sa fonction correctement, avec un tact souple et dosable. Cette moto semble ne jamais manquer de puissance. Elle pousse toujours avec force sans que l’on note aucune baisse d’énergie, même avec des rapports longs. Ce moteur est très bien adapté aux circuits rapides.
Traduit et adapté de SOLOMOTO par Pauline Balluais